L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale comme « un état de bien-être permettant de réaliser son potentiel, de faire face aux stress normaux de la vie, de travailler de manière productive et de contribuer à sa communauté ». La santé mentale des Français s’est dégradée au cours des dernières années. Face à cette situation, le gouvernement a décrété la santé mentale comme « Grande cause nationale » en 2025. L’ambition est de changer le regard sur les troubles psychiques et mentaux, trop souvent stigmatisés, et de les rendre plus visibles en mobilisant toutes les sphères de la société (santé, travail, éducation nationale, sport, action sociale...).
La santé mentale est au cœur de la qualité de vie au travail. Elle inclut la capacité à gérer le stress, à maintenir de bonnes relations professionnelles avec ses collègues et sa hiérarchie, et à conserver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Le bien-être psychique des agents constitue un axe majeur de la politique de prévention des risques professionnels dans la Fonction publique :
Le dispositif de « secourisme en santé mentale » est inspiré des « gestes qui sauvent ». Il vise à apporter une réponse adaptée dans les situations de détresse, et à réduire la stigmatisation des troubles psychiques. Il se décline en trois axes :
1. Sensibiliser les agents à la santé mentale
Cette démarche s’adresse à l’ensemble des agents de la Fonction publique. Elle peut être organisée sous forme de débat, d’atelier, de conférence, de table ronde, ou en ligne via la plateforme interministérielle de formation Mentor par exemple. Les agents publics territoriaux peuvent également se tourner vers le CNFPT pour suivre une sensibilisation à la santé mentale.
Les objectifs de cette démarche sont multiples :
2. Permettre aux agents d’apporter les premiers secours
Le secourisme en santé mentale consiste à savoir réagir face à la détresse psychique d’une personne et à établir le dialogue. Il ne s’agit pas de se substituer aux professionnels de santé pour prodiguer des soins. Une formation spécifique permet aux agents volontaires de :
3. Former des formateurs en santé mentale
L’objectif de ce troisième volet est de maintenir des personnes ressources au sein des administrations publiques. Le dispositif propose aux agents volontaires formés au secourisme en santé mentale de devenir eux-mêmes formateurs.
Plusieurs signaux d’alerte peuvent laisser présager un risque d’épuisement professionnel. Cinq types de symptômes constitutifs d’un mal-être se manifestent :