Rencontre avec Sophie-Hélène Zaimi, une célèbre influenceuse interne en radiologie qui partage sur ses réseaux sociaux son quotidien, mais aussi ses connaissances en médecine.
Sophie-Hélène, son parcours et son activité
« J’ai toujours voulu faire médecine, depuis l’âge de 10 ans, notamment grâce à ma famille puisque trois de mes grands-parents sont médecins » déclare Sophie-Hélène qui, après l’obtention de son baccalauréat scientifique au lycée Henri IV de Paris, intègre l’Université Paris Descartes portée par son fort intérêt pour le domaine de la science, le corps et le mécanisme du fonctionnement du corps humain ».
Après avoir obtenu le concours de médecine en 1re année, Sophie-Hélène s’essaye à plusieurs spécialités : « À la suite de mon internat, le domaine de la radiologie m’a beaucoup plu, car il faut pour cette spécialité chercher et trouver les indices pour poser le bon diagnostic qui va permettre de sauver les patients. Nous sommes donc la clé du raisonnement médical. C’est une spécialité très vaste qui comprend par exemple la neuroradiologie, les imageries thoraciques, ou digestives. ».
Interne en radiologie depuis 2017, Sophie-Hélène Zaimi est passée par plusieurs établissements, dont le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Tours, le Centre Hospitalier (CH) de Châteauroux-Le Blanc, le Centre Hospitalier Régional (CHR) d’Orléans, et, plus récemment par l’hôpital Cochin de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Sophie-Hélène s’est orientée dans la médecine et plus particulièrement en radiologie, car elle trouvait « merveilleux le pouvoir de soigner les personnes, d’avoir toute cette connaissance autour de la santé et du fonctionnement du corps humain ». Elle s’est toujours posé de nombreuses questions sur le corps humain. La médecine a été l’opportunité de pouvoir y répondre : « Faire un métier qui me permet de soigner et d’aider les gens, m’anime au quotidien. ».
Son quotidien sous forme de vidéos sur les réseaux sociaux
Sophie-Hélène créé son compte Instagram « The French Radiologist » en mars 2018. Elle l’utilisait comme une bibliothèque d’images au début : « J’avais créé un compte Instagram en imagerie médicale où je partageais des cas cliniques pour les étudiants en médecine ». Face à l’engouement, elle poursuit avec des publications pédagogiques pour les étudiants avant de les élargir à ses impressions, son parcours, sa manière d’organiser son travail et la description de son quotidien. « Ces échanges ont permis à ma communauté d’avoir à disposition des réponses concrètes et de pouvoir se projeter à travers mon parcours, ce qui a créé une connivence. J’ai pu interagir avec eux, partager certains moments qu’ils soient positifs ou négatifs. »
Elle souhaite casser les clichés et rendre la réalité accessible à tous : « via mon compte Instagram, je veux partager ma réalité en toute transparence, le quotidien d’une interne en médecine en 2022. Montrer la face cachée de cette vocation : en tant qu’étudiant, on passe par des moments difficiles, par exemple, il est primordial selon moi d’expliquer aux jeunes le nombre de connaissances qu’il faut acquérir pour passer les concours de médecine. »
Avec ses posts « The French Radiologist », souhaite lutter contre les « fake news », les « fakeMed », car il y a beaucoup de mauvaises croyances dans le domaine du médical. « À l’ère des réseaux sociaux, de plus en plus d’informations circulent sans aucune source. Mon objectif principal est de vulgariser la médecine, en la rendant claire et limpide pour tout le monde et de transmettre des messages de prévention. Les programmes scolaires ne portent pas assez d’attention sur des notions d’anatomie et les maladies, alors qu’il s’agit d’informations essentielles pour prendre soin de son corps et se soigner ».
Une audience bienveillante
Au quotidien, elle interagit avec sa communauté, et montre les réponses de ses abonnés, initiés ou non au domaine médical - pour enrichir les discussions : « Je partage des moments du quotidien sous un format humoristique, ce qui engendre de bonnes réactions. Mes posts sont axés sur la pédagogie, et permettent à ma communauté de pouvoir s’entraider et d’apprendre de nouvelles notions ».
Son audience touche principalement le domaine médical : des internes, des sages-femmes, des pharmaciens, des étudiants….