La mobilité est souvent le moment idéal pour entamer sa reconversion, sans forcément quitter la Fonction publique. Si changer de métier peut faire peur, il existe pourtant de nombreuses aides pour encourager cette démarche.
Donner un second souffle à sa carrière, lutter contre la routine ou encore améliorer sa rémunération : les raisons d’entreprendre une démarche de reconversion sont nombreuses. Oser le changement permet de s’épanouir professionnellement ou d’entamer une retraite précoce pour les militaires. Chaque année, 20 000 militaires de carrière ou contractuels, retournent ainsi à la vie civile, que ce soit dans la Fonction publique ou dans le privé. Une agence de reconversion spécifique les accompagne et leur propose plusieurs options pour mener à bien leur projet.
Des soutiens à la reconversion
De nombreux métiers du public se prêtent particulièrement à une reconversion. Par exemple, un professeur des écoles au primaire pourra devenir directeur d’école ou psychologue scolaire, sans concours. Un programmeur au sein du service informatique relevant d’un ministère comblera facilement la pénurie d'informaticiens dans le secteur privé.
Pour accompagner ces changements, des Conseillers Mobilité-Carrière (CMC) spécialistes des parcours professionnels et du conseil en ressources humaines ont été mis en place dans toute la Fonction publique. Autre facilitateur, le Congé de Formation Professionnelle (CFP) permet aux fonctionnaires de l'État de parfaire leur formation en suivant des stages qui ne sont pas proposés par l’administration.
Enfin, un bilan de compétences financé sur les crédits de la formation continue peut être réalisé à la demande d’un agent après 10 ans de service. Les volontaires passent une série de tests, réalisés par un prestataire, pour faire le point sur leurs aptitudes et leurs motivations en vue d’une reconversion.
Une démarche encouragée par l’État
Évidemment, un projet de reconversion ne fonctionne pas toujours du premier coup, mais rien n’empêche de réessayer quelques années plus tard. D’autant plus que l’État encourage cette démarche à travers la loi mobilité de 2009. Elle donne plusieurs leviers (en savoir plus) aux fonctionnaires pour varier les parcours professionnels : détachement, intégration et réintégration sont notamment facilités.
Des statuts d’autant plus utiles qu’il est de plus en plus fréquent d’effectuer des allers-retours entre public et privé, à condition d’éviter les conflits d'intérêts, c'est-à-dire l'utilisation d'informations obtenues dans la Fonction publique au service du privé. Enfin, sachez aussi que l’administration ne peut plus s'opposer au départ d'un de ses agents vers le privé ou vers une autre administration, sauf « nécessités absolues ».
L’info en + Qui dit reconversion dit parfois passage dans le secteur privé. Les agents qui souhaitent quitter définitivement la Fonction publique pour créer leur entreprise ou développer un projet personnel dans le privé ont droit à l'indemnité de départ volontaire. Elle peut atteindre jusqu’à 24 mois de traitement. |
Sources :
https://infos.emploipublic.fr/article/changer-de-metier-quels-risques-eea-4052
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N505
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