Le bilan de compétences permet de faire le point sur sa carrière. C’est aussi le moyen d’accéder à des opportunités de formation et de faciliter l’accès à des grades supérieurs. Comment en bénéficier ?

Encore peu répandu dans le public, le bilan de compétences est pourtant très utile pour bâtir un projet de formation, d’évolution ou de reconversion professionnelle.

 

Bilan de compétences : pour quoi faire ?

Le bilan de compétences a été instauré dans les trois Fonctions publiques par trois décrets datant de 2007 et 2008. Ce dispositif poursuit un double objectif. D’une part, permettre aux fonctionnaires qui le souhaitent de faire le point sur leur carrière. D’autre part, leur fournir l’occasion de tester leurs aptitudes et leurs motivations 

Le bilan de compétences est avant tout une démarche personnelle. Pour en bénéficier, l’agent doit en faire la demande lors de son évaluation annuelle ou au cours d'un bilan de carrière. L’Administration qui emploie l’agent dispose d’un délai de deux mois pour faire connaître sa réponse. En cas de refus, elle est tenue de motiver sa décision.

 

Une procédure à suivre à la lettre

Si cette demande est acceptée, le bénéficiaire doit suivre une procédure en trois étapes :

Première étape, un état des lieux qui a pour but de cadrer les attentes de l'agent et de l'informer sur les modalités de déroulement du bilan de compétences.

Deuxième étape, un travail exploratoire qui permet d’identifier les différentes opportunités d'évolution professionnelle.

Troisième étape, un bilan qui donne lieu à l’établissement d’un document de synthèse. Ce document peut être transmis au service des ressources humaines de l'agent sauf si ce dernier s'y oppose. Il peut déboucher sur un projet de formation sur-mesure.

D’une durée maximale de 24 heures, ce bilan de compétences est réalisé par un organisme prestataire. Cet organisme privé doit être agréé et recevoir l’aval de l’administration si celle-ci finance le bilan. En règle générale, le service chargé des ressources humaines tient à jour une liste des organismes habilités.

 

Une prise en charge financière possible

Le bilan de compétences peut donner lieu à une prise en charge financière. Celle-ci n’est pas systématique. L’administration peut par exemple accepter le bilan mais refuser de le financer. 

C’est à l’agent de solliciter cette indemnisation en même temps qu’il fait sa demande de bilan de compétences. Le cas échéant, le montant du bilan de compétences est prélevé sur les crédits de formation continue. Bon à savoir, si sa demande de financement est refusée, l’agent peut utiliser son compte personnel de formation.

Le bilan de compétences représente une opportunité pour tous ceux qui souhaitent accéder à des grades supérieurs. A noter que cette procédure peut en parallèle permettre de réduire le nombre de formations statutaires obligatoires.

 

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