Soutenue par la Banque Française Mutualiste depuis un peu plus d’un an, l'Association pour le Don de Sang Bénévole (ADSB) de la RATP compte 3 500 adhérents actifs, engagés à donner leur sang au moins une fois par an. Portrait de sa présidente Nadine Gloaguen, qui dirige l’association avec passion.
Pour Nadine Gloaguen, le don du sang, c’est d’abord une histoire de famille. « Mon père, décédé quand j’étais très jeune, était un grand donneur. J’ai commencé à donner mon sang à 18 ans pour poursuivre son engagement. C’était une belle façon de lui rendre hommage », confie-t-elle. À l’époque, son médecin généraliste lui apprend qu’elle appartient au groupe AB+, le groupe sanguin le plus rare qui ne représente que 4 % de la population mondiale. Une particularité qui ne fait que renforcer sa motivation. « J’ai commencé à beaucoup donner mon sang, et je ne me suis jamais arrêtée depuis. »
À 24 ans, cette passionnée de broderie et de voyages quitte son emploi en boulangerie pour rejoindre la RATP en tant qu’agent de station à Lagny. Elle adhère immédiatement à l’ADSB, une association interne fondée en 1957 pour sensibiliser les agents au don de sang bénévole. « L’ADSB a été créée par 4 agents à la suite de l’accident d’un collègue motard, avec quelques grands principes : anonymat, bénévolat, volontariat et aucun profit », rappelle Nadine. Cette personne rieuse de 54 ans enchaîne rapidement les responsabilités au sein de l’association : nommée administratrice en 2009, elle est élue vice-présidente en 2012 et intègre l’ADSB à temps plein. Son engagement prendra une nouvelle dimension trois ans plus tard avec son élection en tant que présidente.
Un investissement sans faille
Nadine Gloaguen, prenant son nouveau rôle très à cœur, avec l’association ADSB-RATP multiplie les actions en partenariat avec la Banque Française Mutualiste et la MPGR, mutuelle de la RATP : 12 collectes de sang par an sur différents sites de la Régie, plusieurs campagnes de sensibilisation des agents sur le terrain ou autour d’animations comme des tournois de poker. « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est partager mon ressenti et ma sensibilité sur le don du sang avec mes collaborateurs. Si j’arrive à convaincre quelqu’un de donner à son tour, j’entrevois la possibilité de sauver des vies. Les malades dans le besoin sont très nombreux : bébés, personnes âgées, accidentés de la route, femmes qui viennent d’accoucher… Avec une poche de sang, on peut sauver 3 personnes en donnant simplement un quart d’heure de son temps », rappelle la présidente.
Son enthousiasme fait des émules : plus de 6 000 dons ont été enregistrés par l’association en 2017. Pour encourager ses collègues, Nadine n’hésite pas à s’impliquer personnellement. « Récemment, une jeune fille souhaitait donner parce que sa sœur avait été transfusée, mais elle avait très peur de l’aiguille. Je suis venue avec elle pour lui tenir la main, on a parlé de voyages et tout s’est bien passé ». Son plus beau souvenir ? « Une balade en bus pour fêter nos soixante ans d’existence, où j’ai pu échanger avec les enfants des fondateurs de l’association, qui ont aujourd’hui plus de 75 ans… Un moment d’émotion qui restera gravé dans ma mémoire. » Nadine poursuivra son engagement pour le don du sang le 3 avril avec une grande journée de sensibilisation organisée au siège de la Banque Française Mutualiste.
Crédits : Nadine Gloaguen