La naissance du premier enfant est souvent une source de stress et de fatigue pour les parents. Afin de vite reprendre pied, pensez à anticiper l'arrivée de bébé. Financièrement bien sûr, en vous renseignant sur les aides et allocations auxquelles vous avez droit, mais aussi en organisant vos journées, pour avoir du temps pour souffler. On vous explique tout ça !
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5 conseils pour préparer financièrement l’arrivée de votre premier enfant
Une naissance est l’un des plus beaux moments. Mais c’est aussi un évènement qui exerce une forte pression sur le budget familial. D’où la nécessité d’anticiper les différentes dépenses liées à l’arrivée d’un enfant.
De l’habillement à la préparation des repas, en passant par les frais de garde d’enfant et les divers biens d’équipement de la maison, l’arrivée d’un enfant dans un foyer s’accompagne de très nombreuses dépenses, dont certaines n’étaient pas forcément prévues.
De plus, certains achats sont destinés à être utilisés pendant une durée très courte, rendant d’autant plus nécessaire l’optimisation du budget bébé.
#1 - Épargner suffisamment tôt pour disposer d’un matelas de sécurité
Siège auto, lit à barreaux, robot cuiseur, chaise haute : on pense immédiatement aux postes de dépenses les plus importants liés à l’arrivée de bébé. Mais c’est oublier les diverses dépenses du quotidien (lait en poudre, petits pots…). Sans omettre les incontournables achats « coup de cœur », notamment au rayon vêtements, qui ne font qu’alourdir la facture finale.
Dans ces conditions, mieux vaut ne pas attendre le dernier moment pour épargner. Il est conseillé de mettre de côté, sur un livret d’épargne ou un autre placement sécurisé, un certain montant mensuel pendant les mois qui précèdent la naissance. Rapprochez-vous de votre conseiller pour savoir comment mettre en place des versements programmés.
#2 - Anticiper les frais liés à la garde du bébé
Selon le mode de garde choisi (crèche publique ou privée, assistante maternelle, garde d’enfant à domicile…), le coût peut varier du simple au double, voire au triple avec un impact fort sur votre trésorerie. Il faut également intégrer dans vos simulations le facteur fiscal, le montant du crédit d’impôt pouvant varier sensiblement d’une situation à l’autre.
Pour savoir à quoi vous en tenir, anticipez et n’hésitez pas à utiliser les différents outils à votre disposition (calculette permettant de déterminer le salaire brut de la nounou, simulateur d’impôt sur le revenu…) afin d’estimer vos dépenses futures.
#3 - Se renseigner sur les différentes aides et prestations
Indemnités de congé maternité pendant la grossesse, prime à la naissance ou à l’adoption, aides destinées à couvrir une partie des frais de garde : de nombreuses prestations sont destinées à aider les jeunes parents. Si la dématérialisation des démarches a permis de simplifier considérablement les modalités pour bénéficier de ces aides, un effort d’appropriation est toute de même nécessaire de la part des bénéficiaires.
Quel organisme gère et/ou verse la prestation ? Quelles sont les conditions à remplir ? Combien de temps à l’avance faut-il faire la demande ? De nombreux renseignements sont disponibles sur les sites de Service Public et de Pajemploi.
#4 - Optimiser ses dépenses pour se concentrer sur l’essentiel
Les premières années d’un enfant sont généralement, avec la période des études, les plus coûteuses pour les parents. Le budget familial est soumis à une forte pression, le versement différé des différentes aides et prestations évoquées plus haut pouvant notamment conduire à d’importants décalages de trésorerie.
Vous devrez peut-être renoncer à certains loisirs ou dépenses personnelles. Vous pouvez également limiter les achats en louant ou en empruntant auprès de vos proches du matériel de puériculture, des vêtements… Là encore, mieux vaut anticiper pendant que vous avez encore du temps disponible !
#5 - Faire une liste de naissance
C’est un moment que de nombreux parents apprécient avant une naissance : la création de la liste de cadeaux offerts par la famille, les amis ou les collègues de travail. Profitez-en pour orienter les choix vers ce dont vous avez le plus besoin. C’est le meilleur moyen pour éviter de recevoir en présent des vêtements que votre bébé ne pourra jamais porter, ou encore des jouets en triple exemplaire.
Vous l’aurez compris, si une naissance est avant tout un moment de bonheur, elle a aussi un coût. D’où l’importance de lister et de prévoir les différentes dépenses pour pouvoir vous consacrer à l’essentiel le jour J : l’arrivée de votre enfant.
L’info en + Qui a droit au supplément familial de traitement (SFT) dans la Fonction publique ? Le SFT est accordé à l’agent fonctionnaire ou contractuel ayant au moins un enfant à charge. Lorsque les deux parents sont des agents publics, le SFT est versé à un seul parent. La demande doit être formulée par écrit auprès du service des ressources humaines. Bon à savoir, si le conjoint de l’agent exerce son activité professionnelle dans le secteur privé et bénéficie aussi d’une prestation similaire au SFT, le cumul est autorisé. |
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Aides et allocations : comment l’Etat soutient la natalité
Les parents de jeunes enfants peuvent demander plusieurs aides, dont certaines sont attribuées sous condition de ressources et en fonction du nombre d’enfants. Une politique familiale complète qui entend soutenir le nombre de naissances dans le pays.
L’arrivée d’un enfant est un changement important pour la vie du couple, qui doit réinterroger son mode de vie et son organisation du quotidien. Parmi les points qui doivent faire l’objet d’un examen approfondi, les finances des jeunes parents qui sont confrontés à toutes sortes de nouvelles dépenses. De nombreuses aides publiques permettent de faire face, et sont attribuées en fonction de la situation propre à chaque famille.
Des aides financières dès le premier enfant
Délivrée dès la première naissance et uniquement aux parents d’enfants de moins de 3 ans, la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) existe depuis 2004. Elle se subdivise en plusieurs prestations, dont la prime à la naissance, versée sous condition de ressources en fin de grossesse, afin de préparer l’arrivée du bébé. En 2018, le montant de la prime à la naissance est de 941,67 €. L’aide est versée avant la fin du dernier jour du deuxième mois suivant la naissance. Les parents d’enfants adoptés peuvent demander une prime à l’adoption.
L’autre prestation, l’allocation de base, est destinée à financer les dépenses liées à l’entretien et l’éducation d’un enfant (après la naissance et pour adoption). Cette allocation est versée mensuellement pendant les trois premières années de l’enfant. Son montant varie selon la situation familiale et les revenus.
À partir du deuxième enfant, des coups de pouce complémentaires
À partir de la deuxième naissance, d’autres aides viennent compléter les ressources des jeunes parents.
Les allocations familiales sont versées aux personnes ayant au moins deux enfants âgés de moins de 20 ans. Ces allocations sont versées tous les mois et le montant varie en fonction des ressources, du nombre d’enfants à charge et de leur âge. Si vous êtes déjà allocataire de la Caf, sachez que ces prestations sont versées automatiquement.
À partir de la troisième enfant, d’autres coups de pouce financiers sont prévus comme le complément familial. Ce dernier vient s’ajouter aux allocations familiales et est versé uniquement aux parents d’enfants de plus de 3 ans et de moins de 21 ans. Les familles nombreuses peuvent également demander la prime de déménagement dont le montant peut atteindre 1 070,99 € pour quatre enfants (et 82,38 € par enfant supplémentaire).
Des allocations spécifiques lorsque l’enfant est gardé par un parent
Les revenus des parents, l’âge ou encore le nombre d’enfants ne sont pas les seuls critères pris en compte pour l’attribution des différentes aides. Le mode de garde peut également être pris en considération, avec notamment la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE). Cette aide permet aux parents (un seul ou bien les deux) de cesser ou de réduire leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant. Intégrée à la Paje, la PreParE est versée pendant une durée variable.
Les parents qui choisissent de mettre entre parenthèses leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant malade, accidenté ou handicapé peuvent enfin demander l’allocation journalière de présence parentale (AJPP), versée pendant une période de trois ans maximum.
Il existe également des aides pour faire garder son enfant par un tiers (crèche, assistante maternelle, nounou à domicile…), à l’image du complément de libre choix du mode de garde. Cette aide permet une prise en charge partielle de la rémunération d’une assistance maternelle agréée.
L’info en + Qu’est-ce que l’allocation de soutien familial (ASF) pour parents séparés ? L’ASF est versée par la Caf à toute personne qui en fait la demande et qui élève seule son enfant. Pour pouvoir en bénéficier, il faut satisfaire à plusieurs conditions : vivre seul, habiter en France et avoir au moins un enfant à charge privé de l’aide de son autre parent. L’ASF s’élève à 115,30 € par mois et par enfant. Cette prestation est versée à compter du mois suivant la séparation des parents. |
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Congés parentaux : quelles sont les règles ?
Tout agent de la Fonction publique peut demander à bénéficier du congé parental. Toutefois, il est tenu d’observer certaines règles concernant les modalités de la demande ou encore la durée.
Le congé parental se définit comme une période pendant laquelle l’agent cesse totalement son activité professionnelle pour se consacrer à l’éducation de son enfant.
Ce congé peut être accordé que l’agent soit fonctionnaire stagiaire ou titulaire, ou contractuel en CDD ou en CDI. Seule condition si l’agent est contractuel : il doit justifier d’au moins un an d’ancienneté à la date de la naissance ou de l’adoption de l’enfant. Enfin, la demande de congé parental peut être présentée que l’agent soit à temps complet, à temps incomplet ou à un temps partiel.
Les modalités pour demander un congé parental
Si le profil des agents éligibles est relativement ouvert, cette démarche n’échappe pas à un certain formalisme. La demande de congé doit ainsi être présentée par courrier, au moins deux mois avant sa date de début.
Le congé parental dans la Fonction publique est accordé par périodes de six mois renouvelables. Son renouvellement doit être demandé au moins deux mois avant l’expiration de la période en cours. À défaut, il est automatiquement suspendu.
Un congé parental accordé de droit
Les textes stipulent que le congé parental est accordé de droit. Autrement dit, il ne peut être refusé par l’autorité hiérarchique dont dépend l’agent.
La période y ouvrant droit débute après la naissance de l’enfant. Elle peut aussi démarrer après un congé maternité, un congé d’adoption ou un congé de paternité et d’accueil de l’enfant. Le congé parental peut enfin débuter lors de l’arrivée au foyer d’un enfant âgé de moins de 16 ans adopté ou confié en vue de son adoption.
L’agent dispose d’une grande liberté pour fixer la date de début de son congé parental, à condition qu’elle se situe à l’intérieur de cette période. Ainsi, il peut tout à fait reprendre son activité professionnelle à la fin de son congé maternité, et solliciter un congé parental un peu plus tard dès lors que son enfant a moins de 3 ans.
À noter que l’agent peut également demander à écourter son congé parental. Ce choix est alors définitif, dans la mesure où le congé parental ne peut être fractionné.
Un congé à la durée limitée dans le temps
La durée totale du congé parental ne peut excéder certaines limites, qui varient en fonction du nombre d’enfants nés simultanément. Lorsque l’agent devient parent de jumeaux, par exemple, le congé parental est accordé jusqu’à l’entrée en maternelle des enfants.
À l’issue du congé parental, l’agent fonctionnaire peut demander sa réintégration, par courrier, au moins deux mois avant la fin de la période de congé en cours. L’agent peut être réaffecté dans son emploi antérieur ou, si ce n’est pas possible, dans un emploi le plus proche de son dernier lieu de travail. S’il le demande, l’agent peut aussi être réintégré dans un emploi le plus proche de son domicile.
L’agent contractuel est réemployé sur son précédent emploi ou, à défaut, dans un emploi équivalent, le plus près possible de son ancien lieu de travail et assorti d’une rémunération au moins équivalente.
L’info en + Quelle rémunération pour l’agent pendant le congé parental ? L’agent ne perçoit aucune rémunération pendant toute la durée du congé parental. Pour autant, il ne se trouve pas sans ressources puisqu’il peut demander à bénéficier de la prestation partagée d'éducation de l’enfant (PreParE). Accordée sous condition de ressources, cette aide a une durée de versement variable qui ne coïncide pas nécessairement avec la durée du congé parental. Renseignez-vous sur ses conditions d’attribution. |
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