Via son entreprise, à travers sa banque ou sa mutuelle, voire en investissant directement au capital d’entreprises solidaires ,il existe de multiples manières de donner du sens à son épargne.
En France, d’après le baromètre Finansol/La Croix, (mai 2018) il y aurait plus d’un million d’épargnants solidaires. Les sommes placées sont loin d’être anecdotiques : 4,6 millions d’euros de dons à des associations et 352 millions d’euros de financements en soutien à des projets.
Investir via son entreprise
Les salariés d’une entreprise ont généralement la possibilité d’effectuer des versements dans les plans d’épargne salariale PEE ou Perco. Le plan d’épargne entreprise (PEE) est un dispositif d’épargne collective et facultative qui permet d’effectuer des versements dans des conditions avantageuses. Le plan d’épargne retraite collectif (Perco) propose des avantages similaires au premier.
Dans les deux cas, il est possible de placer tout ou partie de son épargne salariale (intéressement, abondement, participation…) sur un fonds commun de placement d’entreprise solidaire (FCPEs). Ce type de fonds est parfois appelé « fonds 90/10 » par les professionnels car son actif est le plus souvent investi à 10% dans des entreprises solidaires et à 90% dans des actions, obligations ou fonds diversifiés.
Financer des projets via sa banque ou mutuelle d’assurance
En dehors de l’épargne salariale, il est possible de placer ses économies via sa banque ou mutuelle d’assurance :
- Sur un placement de partage (livret d’épargne, organisme de placement collectif, compte à terme..). L’épargnant a la possibilité de reverser tout ou partie de la rémunération de son placement (intérêts, dividendes) à une association. Si celle-ci est habilitée à délivrer un reçu fiscal, l’épargnant peut déduire de son impôt sur le revenu 66% à 75% de la somme donnée (après application du prélèvement forfaitaire libératoire).
- Sur un placement d’investissement solidaire (fonds commun de placement, sociétés d'investissement à capital variable, assurances-vie). L’épargnant finance des projets à forte utilité sociale et/ou environnementale à travers des fonds dédiés.
Soutenir une entreprise solidaire
Qu’il s’agisse d’une action ou d’une part sociale, cette troisième possibilité consiste à souscrire directement un titre d’une entreprise solidaire. Ce placement doit être considéré comme un investissement à long terme.
Les sommes investies peuvent par exemple servir à lutter contre le mal-logement en achetant ou rénovant des logements, acquérir des terres auprès d’agriculteurs engagés en faveur du bio, financer des entreprises d’insertion... Les impacts de la finance solidaire sont bien réels avec, en 2017, 45 000 emplois créés ou consolidés, 3 700 personnes relogées ou encore 36 000 foyers désormais approvisionnés en électricité renouvelable.
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Crédit iStock : Courtneyk
Sources
- 16e édition du Baromètre de la finance solidaire Finansol/ La Croix, mai 2018
- Comprendre les produits financiers. Placements collectifs : finance durable, AMF, octobre 2018