La bonne méthode pour renégocier son prêt immobilier repose sur un triptyque. D’abord, être sûr de son choix. Ensuite, s’assurer d’avoir un dossier solide et d’être disponible. Enfin, vérifier que l’écart est suffisant entre l’ancien taux d’emprunt et le nouveau.
Pour réduire le coût d’un crédit en cours, deux solutions sont envisageables : soit faire un rachat de crédit en changeant d’établissement, soit renégocier son prêt actuel avec son banquier.
Bien choisir entre rachat et renégociation de son crédit
D’un côté, le rachat de crédit permet de repartir d’une page blanche en redéfinissant tous les principaux paramètres. Taux d’intérêt, durée d’emprunt, assurance emprunteur : changer d’établissement bancaire permet d’agir sur les différentes variables de son prêt immobilier. C’est aussi, lorsque les conditions de marché le permettent, l’opportunité de bénéficier des taux attractifs réservés aux nouveaux clients.
De l’autre, la renégociation de crédit permet de conserver sa banque principale. Or, regrouper tous ses comptes et placements au même endroit permet d’avoir une meilleure visibilité sur ses revenus et son patrimoine.
Rester fidèle à sa banque permet aussi d’entretenir la relation de confiance réciproque avec son banquier. Ce dernier sera alors en mesure d’apporter des conseils pertinents et personnalisés pour faire face aux différentes situations de la vie, du financement des études des enfants à la transmission d’un patrimoine, en passant par la préparation de la retraite. La renégociation permet d’obtenir des conditions de prêt plus favorables sans pour autant renoncer à ses avantages. Par exemple, une assurance emprunteur dont on connaît et apprécie les garanties. Enfin, en renégociant son crédit, aucune pénalité de remboursement anticipé n’est due.
Tenir compte de sa situation personnelle
Au-delà des aspects financiers, il faut aussi tenir compte de sa situation personnelle. En cas de reconversion ou de changement de poste, l’emprunteur n’est pas nécessairement en position de force pour négocier et changer d’établissement. A l’inverse, la banque qu’il connaît et qui le suit depuis de nombreuses années sera davantage à même de lui proposer une solution de crédit adaptée à ses besoins et ses capacités.
Par ailleurs, ces démarches peuvent prendre du temps et doivent être bien préparées. Avant d’arbitrer en faveur de l’une ou l’autre solution – le rachat ou la renégociation de crédit – il convient au préalable de s’assurer que cette opération survient au bon moment.
Valider l’opportunité financière
Enfin, cette décision doit être prise sur des bases financières solides. On considère généralement qu’il faut avoir au moins 0,70 voire 1 point d'écart entre le taux actuel et le nouveau taux pour motiver un rachat de crédit.
Si le différentiel de taux est moins important, les frais incompressibles – pénalités de remboursement anticipé, frais de dossier, éventuel surcoût lié au changement d’assurance emprunteur… – risquent d’amputer sérieusement le gain espéré. La renégociation apparaît alors comme la meilleure option.
Un bref calcul s’impose donc avant de se lancer !
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