Chauffer est le principe de base d’une habitation. Selon une étude de l’Ademe, le chauffage représente 27,6% de la consommation d'un ménage français. Il en revient aux ménages, en moyenne, à 733 euros par an. Le ballon d'eau chaude coûte, lui, 285 euros en moyenne. Au total, le chauffage et l'eau chaude représentent donc un coût de 1 018 euros par an en moyenne pour les ménages français. Ce poste de dépenses est le deuxième plus important après le logement, soit en moyenne 2100 euros par an.
Dans ce cadre, la rénovation énergétique prend tout son sens. L’étude de l’Ademe se conclut sur le coût de la rénovation énergétique du chauffage et de l'eau chaude représentant en moyenne 40% du coût total de la rénovation énergétique d'une habitation. Toutefois, des aides peuvent couvrir jusqu'à 70% du coût des travaux, rendant la rénovation énergétique davantage accessible. Plusieurs équipements sont disponibles pour assurer la production d’eau chaude et de chauffage durable.
L’installation d’une chaudière hydraulique à poêle à bois bouilleur va dépendre de la puissance et des caractéristiques techniques de ce dernier (vase d’expansion, circulateur, soupape, ballon de stockage). Les prix moyens, hors entretien des matériels (remplissage du silo et des combustibles), évoluent entre 4000 euros et 20 000 euros selon les données d’Effy, spécialiste de la rénovation énergétique.
L’efficacité du dispositif va s’amplifier avec les modèles à haut rendement, les plus chers. Ces derniers peuvent alimenter jusqu’à une vingtaine de radiateurs et produire de l’eau chaude sanitaire.
Ce choix s’adresse particulièrement aux propriétaires se chauffant au fioul. Il est facile de transformer un espace dédié à la cuve à fioul en espace de stockage pour les granulés. L’espace de stockage doit être placé à 20 mètres de la chaudière, dans un silo de 1 à 8 m² au sol. Pour un silo d’environ 4 m² au sol par 1,5 mètre de hauteur sous plafond, on peut espérer un an d’autonomie pour une maison isolée, d’environ 150 m². Cela représente 2000 litres de fioul non consommés ! Pour garantir un stockage pérenne, il faut une absence totale d’humidité dans la pièce. Vous pouvez prévoir une zone d’accessibilité pour la livraison par camion. Ce dernier doit pouvoir se placer au moins à 20 mètres linéaires de la bouche de remplissage du silo. Au-delà, les granulés pourront être endommagés lors du soufflage.
Autre option, les pompes à chaleur, aérothermiques ou géothermiques. Les PAC aérothermiques puisent la chaleur directement dans l’air extérieur. Elles la restituent dans le logement en chauffant de l’eau qui circule dans des radiateurs ou des planchers chauffants (PAC air/eau). Toutefois, ces dernières sont sensibles aux variations de la température extérieure. Leur rendement reste variable et nécessite un système d’appoint, le plus souvent électrique et intégré. Vous pouvez ainsi le combiner avec un chauffe-eau thermodynamique. Ce dernier intègre également une pompe à chaleur et une résistance électrique.
Votre bien doit être au préalable isolé en vue d’un rendement maximal. Pour ce faire, vous limitez en amont les déperditions d’énergie au niveau des murs, du plancher et des combles tout en installant un système de ventilation performant. Dans le cas contraire, l’installation d’une pompe à chaleur air/eau peut s’avérer contreproductive. Le coût de ce type d’équipement varie de 10 000 et 18 000 euros selon la plateforme Effy. Pour un modèle performant, misez sur les PAC géothermiques. Si elles sont bien plus chères (entre 15 000 euros et 25 000 euros hors coût de forage), elles sont plus puissantes. Ces systèmes puisent la chaleur dans le sol ou l’eau d’une nappe. Il faut en amont prévoir 30 à 50 m² d’espace libre en extérieur pour effectuer le forage. Plus il faut creuser profond dans le sol et plus le prix augmente.
Si les systèmes de chauffe-eaux solaires sont très écologiques, ils restent des systèmes d’appoint. Comme le précise l’Ademe, le chauffe-eau solaire peut couvrir 50% à 80% des besoins moyens en eau chaude sanitaire à l’année. Ce type de système permet de diviser par 2 ou 3 les dépenses en eaux chaudes par rapport à des systèmes au fioul ou électriques. Il reste cependant nécessaire de disposer d’un système de chauffe parallèle afin de couvrir l’ensemble des besoins de votre habitation.
La chaudière à bois ou la pompe à chaleur sont des énergies entièrement renouvelables. Vous pouvez poser vous-même vos capteurs thermiques en toiture ou près de la maison ou un ballon de stockage d’eau. Les chauffe-eaux solaires prennent tout leur sens dans les régions les plus ensoleillées. Le rayonnement solaire est de 35% à 50% supérieur dans le sud de la France que dans le Nord. Il s’avère ainsi important de réaliser au préalable une étude d’ensoleillement (entre 400 et 1 000 euros TTC).
Le climat va conditionner la superficie des capteurs solaires à installer, tout comme l’orientation de ces derniers (sud-est ou sud-ouest) et leur inclinaison (supérieur à 45 degrés). Le nombre de capteurs à installer va dépendre de la superficie de votre bien à chauffer. On compte en général 1 m² de capteur pour 10 m² habitables soit 10 m² de capteurs pour une maison de 100 m². Il existe deux types d'installations possibles :
- Le chauffage solaire en plancher direct solaire (le plus utilisé en France) avec un circuit de chauffage relié au plancher. Ce système s’avère plus facile à installer dans une construction neuve. Il nécessite en effet l’installation d’un circuit d’eau chaude au sol noyé sous une dalle de béton. Le prix d’installation varie entre 9 000 et 16 000 euros.
- L’autre option est celle du chauffage solaire avec ballon en série installé sur le toit. Son coût varie de 7 000 à 13 000 euros sans compter les émetteurs de chaleur basse température pour optimiser la puissance du chauffage solaire. Or, un radiateur basse température peut coûter en fonction de sa taille entre 100 euros… et 1500 euros.
S’il existe de nombreux dispositifs d’aides pour financer vos travaux, le montant de vos subventions octroyées va dépendre de plusieurs facteurs.
En premier lieu, des artisans. Seuls les travaux réalisés par des artisans reconnus garant de l’environnement (RGE) ouvrent droit aux différentes aides de l’État : TVA à 5,5%, MaPrimeRenov’, Eco prêt à taux zéro (Eco-PTZ)…
Ensuite, les montants octroyés de MaPrimeRenov’, le dispositif phare, dépendent du niveau de vos revenus et du bénéfice énergétique attendus des travaux.
Faites vos calculs en amont afin de savoir à combien s’élèvera votre reste charge grâce au simulateur Simul’Aid€s. Enfin, les équipements choisis doivent être éligibles aux aides. MaPrimeRenov par exemple, peut financer une partie du coût de l’installation de panneaux solaires thermiques, mais pas de panneaux solaires photovoltaïques. N’hésitez pas à faire appel à un spécialiste pour vous accompagner. Votre conseiller financier de la Banque Française Mutualiste est également à même de vous aider pour financer votre projet.