Chaque année, près de 300 000 personnes se rendent aux urgences à la suite d’un accident de bricolage. Souscrire les assurances adaptées est indispensable pour garantir la sécurité de votre chantier, y compris si vous faites appel à un professionnel.

Lors de travaux, les risques sont de deux types : il y a d’une part le risque d’un accident de personne, et d’autre part le risque de dommages matériels.

 

Obligatoires ou non, voici les assurances qui vous protègent :

 

si vous faites les travaux vous-même :

 

- L’assurance habitation

La responsabilité civile de votre assurance habitation vous couvre si vous causez des dommages corporels ou matériels à un tiers lors du chantier. Elle permet par exemple d’indemniser votre voisin si son mur est abîmé pendant les travaux. À noter que cette garantie est obligatoirement incluse à l’assurance habitation. En fonction de l’importance du chantier, il peut être intéressant de souscrire à une assurance multirisque habitation. En plus des garanties de base (incendie, explosion, dégât des eaux…), elle inclut notamment la protection juridique.

 

- La garantie des accidents de la vie (GAV)

Il s’agit d'un contrat de prévoyance qui garantit tous les types d’accidents domestiques, y compris les accidents de bricolage. La GAV prévoit une indemnisation si le bénéficiaire souffre d'une incapacité permanente d'au moins 5, 10 ou 30% en fonction des contrats. Elle compense également certaines conséquences de l’accident comme la perte de revenus ou la nécessité d’un véhicule adapté. 

Dans tous les cas, consultez votre assureur avant le début du chantier pour déterminer si vous devez souscrire des garanties supplémentaires. Des assurances comme celle de la carte bleue suffisent parfois à couvrir certains risques.

 

si les travaux sont faits par un tiers :

 

L’assurance de responsabilité civile professionnelle

Tout entrepreneur du bâtiment doit disposer d’une assurance de responsabilité civile professionnelle qui couvre ses ouvriers en cas d’accident ainsi que d’une assurance décennale qui garantit pendant 10 ans de la qualité de ses travaux. Par exemple, si des infiltrations apparaissent alors que votre toit a été refait il y a moins de 10 ans, vous serez indemnisé de la remise en état. N’hésitez pas à vérifier que votre artisan est bien assuré dès la demande de devis. Si vous découvrez a posteriori que ce n’est pas le cas, vous avez le droit de vous retourner contre lui.

 

L’assurance dommage-ouvrage

Vous devez obligatoirement souscrire une assurance dommages-ouvrage si vous entreprenez des travaux d’envergure via un professionnel, comme une extension de votre maison, la construction d’une piscine ou d’une véranda. En cas de sinistre, vous toucherez une indemnité couvrant les frais de réparation, sans devoir attendre que la justice se prononce sur les responsabilités de l’entreprise. Elle doit être souscrite avant le début du chantier.

Sachez enfin qu’en cas d’accident d’un ouvrier, votre responsabilité ne sera engagée que si votre artisan n’est pas déclaré. Vous serez alors condamné à lui verser d’importants frais d’indemnisation, voire une éventuelle rente pour invalidité pouvant atteindre 2 600 euros par mois. 

Crédits Istock : Steve Debenport

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