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Les mairies ont servi de relai à l’État dans la gestion de la crise sanitaire. Elles ont dû faire face à une augmentation des besoins de leurs administrés. Des missions qui mobilisent tous les échelons : des élus, aux fonctionnaires, en passant par les vacataires employés par ces administrations.

 

Depuis le début de la crise sanitaire, les mairies jouent un rôle majeur dans la gestion de la crise sanitaire. Elles ont dû se mobiliser pour aider et accompagner leurs administrés dans un contexte particulièrement difficile : hausse de la pauvreté et des besoins des populations, difficultés rencontrées par les commerçants, recherche de masques et équipements pour protéger les soignants, organisation des marchés, etc… Les chantiers se sont multipliés pour les élus et les agents municipaux au fil des semaines. « Lors du premier confinement, les services publics ont été fermés à l’exception de ceux essentiels : la propreté des rues, l’aide aux plus démunis et aux personnes âgées isolées… Nous avons également conservé certaines fonctions comme la comptabilité afin de maintenir la rémunération des agents », nous explique Jean-Yves Sénant, maire d’Antony, dans le cadre d’une interview.

 

Dans certaines agglomérations, ces missions ont pris une tournure plus sociale. À Fontenay-sous-Bois, Brest, Toulouse, Strasbourg ou encore Chambéry, les agents municipaux ont mis en place un système de bons alimentaires. Ils étaient destinés aux écoliers confinés privés de cantine scolaire. De même, les personnes âgées devant limiter leurs déplacements, il a fallu leur fournir davantage de repas. Les employés ont également dû leur porter des courses, prendre de leurs nouvelles… Les agents des mairies, en particulier ceux des centres d’actions sociales, se sont appuyés sur les procédures déjà définies pour les épisodes de canicule. D’autres communes se sont également servies des nouvelles technologies pour développer l’offre de service. À Vénissieux, par exemple, commune du Rhône de plus de 66 000 habitants, les équipes ont mis en place une plateforme numérique. Elle relie les personnes en difficulté et isolées avec des bénévoles. Ces derniers peuvent faire des courses, aider pour les démarches administratives, proposer de l’aide aux devoirs…

 

Au-delà du renforcement de certaines activités, les maires et leurs collaborateurs ont également dû pallier aux lacunes de l’État. Lors de cette première vague, ils ont veillé à la mise à disposition des masques. « Nous avons distribué nos stocks de masques aux personnels soignants et aux hôpitaux de la ville, se souvient Jean-Yves Sénant. Nous nous sommes approvisionnés en Chine afin de répondre aux besoins de nos habitants. Et cela n’a pas été facile »« Notre volonté de préserver la santé de tous nous a sûrement conduit à surpayer les masques. Beaucoup de collectivités ont fait la même chose. La demande explosait de toute part et les stocks disponibles diminuaient chaque jour », poursuit l’élu de la ville des Hauts-de-Seine qui compte un peu plus de 62 000 habitants. 

 

Une multiplication des missions

Avec le déconfinement, intervenu en mai, la mobilisation des services est ensuite devenue générale. Ils se sont vus assigner de nouvelles missions. Les mairies ont agi comme des relais de l’État. « Nous étions en lien étroit avec les services de la préfecture. Tous les quinze jours, des visioconférences nous ont permis de mesurer l’évolution sanitaire sur notre territoire et plus particulièrement à Antony, explique le maire de la ville. Cette relation constante nous a, avant tout, permis d’adapter rapidement les consignes pour gérer cette crise sanitaire sans précédent », précise Jean-Yves Sénant. 

 

Les grands chantiers étaient nombreux pour les municipalités. En premier lieu, celui de la réouverture des écoles et des crèches qui a mobilisé de nombreux agents. On peut citer les équipes administratives ainsi que le personnel déployé dans les écoles comme les animateurs, les personnels de cantine ou d’entretien. « À partir du mois de mai, les écoliers sont progressivement retournés en classe, se souvient l’élu des Hauts-de-Seine. Il a fallu adapter les protocoles dans des délais contraints et recruter du personnel. En particulier pour augmenter la fréquence de nettoyage des établissements et garantir des conditions sanitaires optimales pour les élèves d’Antony. Ces protocoles ont de nouveau évolué, en septembre, à la rentrée scolaire et il a fallu de nouveau s’adapter », détaille Jean-Yves Sénant.

 

Dans la même perspective, certains élus ont travaillé sur la circulation en centre-ville pour inciter, par exemple, au développement du vélo. Enfin, les équipes se sont mobilisées pour soutenir les commerçants locaux. Une mission qui s’est montrée plus qu’importante avec le deuxième confinement. « Nous avons décidé en partenariat avec La Poste et les associations de commerçants de la ville de développer une plateforme de e-commerce locale : « mavillemonshopping.fr », relate Jean-Yves Sénant. Elle permet aux commerçants antoniens de vendre leurs produits en ligne et aux habitants de les acheter en seulement quelques clics. Nous les accompagnons car la digitalisation de leur offre n’est pas si évidente pour certains, faute d’outils dédiés et de temps notamment », analyse l’élu. Et les initiatives ont été nombreuses dans ce domaine. Les équipes municipales de Montceau-Les-Mines (18 789 habitants), en Saône-et-Loire, ont été sous tous les fronts. Le Maire a mis en place des exonérations sur les droits de terrasses. De leur côté, les équipes dédiées au web ont créé une page « Vie commerciale » dans le menu principal du site internet de la ville. Elles ont également créé une plateforme dédiée aux commerçants montcelliens afin de leur donner une plus grande visibilité. Des actions qui concernent aussi les petites agglomérations. La commune de Muhlbach-sur-Munster (781 habitants), située dans le Haut-Rhin, par exemple a cherché des débouchés pour sauver une petite exploitation agricole locale de fromages.

 

Le télétravail concerne aussi les employés municipaux

Enfin, il ne faut pas oublier que les mairies sont également des employeurs. Elles ont donc dû revoir leur organisation au même titre que n’importe quelle entreprise. Ces dernières ont donc dû mettre à la disposition de leurs personnels de nouveaux équipements (gel hydroalcoolique, masques, barrières en plexiglass dans les bureaux qui reçoivent du public…). Elles ont repensé les espaces de travail ou encore les horaires, tout en développant, dans la mesure du possible, le télétravail. « Nous avons réalisé des investissements en informatique afin de mettre à niveau nos systèmes. Ils peuvent désormais supporter la multiplication des connexions à distance. Nous avons également équipé nos agents avec le matériel nécessaire pour garantir la continuité du service public », précise le maire d’Antony. Des changements qui constituent aussi des avancées. Les employés peuvent bénéficier d’une plus grande flexibilité dans leur organisation et les administrés de nouveaux services digitalisés.

 

Un recensement des initiatives locales

Pour montrer la créativité des municipalités, l’Association des Maires de France (AMF) recense sur son site des initiatives et des bonnes pratiques.

 

Des budgets parfois exceptionnels

Pour faire face aux besoins des administrés, certaines mairies ont dû revoir à la hausse leurs budgets. La ville de Bonneuil-sur-Marne (environ 17 000 habitants) annonçait, au printemps, dernier avoir investi 330 000 euros dans divers dispositifs pour lutter contre la Covid-19. De son côté, la mairie de Paris a annoncé, au mois de juillet, que ses dépenses avaient augmenté de 216 millions d’euros par rapport à son budget initial. À titre d’exemple, 7 millions d’euros avaient été dépensés rien que pour la mise à disposition de gel hydroalcoolique dans l’espace public parisien ! Et le budget n’est pas seulement affecté par des dépenses supplémentaires. Les recettes ont également diminué. En cause : la fermeture de certains établissements ou encore la réduction de la perception de certains impôts comme la taxe de séjour. Malgré tout, les mairies peuvent compter sur d’autres sources de revenus, moins sensibles au contexte économique, comme la taxe d’habitation ou la cotisation foncière des entreprises. « Notre budget a été réduit de 2 millions d’euros entre les dépenses supplémentaires et la baisse de certains revenus. Nous sommes moins affectés que d’autres collectivités locales ou l’État par la crise sanitaire. Nous pouvons absorber cette diminution », commente Jean-Yves Sénant, maire d’Antony.

 

Pour aller plus loin

www.bfm.fr/parlons-public/actualites/interview-d-olivier-dussopt-la-mobilisation-et-l-engagement-des-agents-ont-ete-exemplaires

www.bfm.fr/parlons-public/actualites/merci-A-tous-les-agents-du-secteur-public

www.bfm.fr/parlons-public/actualites/covid-19-les-modalites-sanitaires-prennent-le-pas-sur-les-objectifs-pedagogiques-en-maternelle

www.bfm.fr/parlons-public/actualites/covid-19-comment-la-fonction-publique-s-organise-t-elle

Crédits photo : Xavier Arnau

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