Pour beaucoup, la performance d'un investissement ne s'apprécie pas uniquement sur des critères financiers. Plus ou moins risqués, les placements solidaires permettent de viser un fort impact social sans pour autant renoncer au rendement. Visite guidée !

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[Dossier] Critères ESG, fonds ISR : quels repères pour investir de façon responsable ?

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Depuis 2015 et la promulgation de la loi de transition énergétique, les sociétés de gestion et la plupart des institutions financières sont tenues de communiquer sur la prise en compte des objectifs de développement durable dans leur politique d’investissement. 

Et leurs clients sont plutôt réceptifs. D’après une enquête Ipsos (septembre 2018 ), 63% des Français accordent une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements. Ils n’étaient que 48% en 2017. Pourtant, de nombreux épargnants, tentés par l’expérience, sont encore perdus face à la diversité des placements solidaires. Les différents labels existants, l’accompagnement du banquier et l’expertise des plateformes spécialisées sont des atouts précieux pour se repérer dans l’offre. 

 

Des labels pour identifier les fonds responsables

 

En exigeant la publication régulière de reportings, plusieurs labels permettent de suivre la performance extra-financière des placements. Deux labels, en particulier, sont attribués aux fonds qui remplissent des cahiers des charges vérifiés par des tiers indépendants :

- Le label ISR (Investissement socialement responsable), qui intègre des critères ESG : Environnement, Social et Gouvernance. Il représente déjà 178 fonds labellisés, 39 sociétés de gestion et 47 milliards d’euros d’encours.

- Le label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat). Il exclut notamment les fonds qui investissent dans des entreprises actives dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.

Ces deux labels ont été lancés en 2016 avec le soutien des pouvoirs publics.  On peut aussi citer le label Finansol, plus ancien crée en 1997. Ce label distingue les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public, qu’il s’agisse de livrets, d’organismes de placement collectif, d’assurances-vie ou d’actions non cotées.

 

Financement participatif : miser sur l’expertise des plateformes spécialisées

 

Des plateformes de financement participatif (crowdfunding), telles que Wiseedou Lita.co, permettent d’investir en titres participatifs dans une entreprise coopérative relevant de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ces plateformes ont développé un cahier des charges précis pour identifier des projets pertinents dans différents domaines (accès à l’emploi, à l’aide au logement, développement de l’agriculture biologique, soutien à l’entrepreneuriat dans les pays en développement…).

La recherche de rendement financier ne constitue pas le critère principal d’investissement. C’est l’impact en faveur de la transition énergétique, de la réinsertion, du développement durable ou du logement social qui prime. Ces placements doivent donc être conservés sur le long terme.

 

Si les différents labels existants peuvent contribuer à éclairer vos choix d’investissement, votre banquier reste l’interlocuteur privilégié pour investir de façon responsable.

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Source

Enquête annuelle Forum pour l'Investissement Responsable / ESG VigeoEiris, septembre 2018

 

[Dossier] Les différents placements de l’épargne solidaire

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Via son entreprise, à travers sa banque ou sa mutuelle, voire en investissant directement au capital d’entreprises solidaires, il existe de multiples manières de donner du sens à son épargne. 

En France, d’après le baromètre Finansol/La Croix, (mai 2018) il y aurait plus d’un million d’épargnants solidaires. Les sommes placées sont loin d’être anecdotiques : 4,6 millions d’euros de dons à des associations et 352 millions d’euros de financements en soutien à des projets.

Quelle définition de l’épargne solidaire ?

L’Autorité des marchés financiers définit l’épargne solidaire comme l’ensemble des produits qui permettent d’investir « dans des activités de lutte contre l’exclusion, de cohésion sociale ou de développement durable (logement, emploi, environnement, solidarités internationales) ».

Investir via son entreprise

Les salariés d’une entreprise ont généralement la possibilité d’effectuer des versements dans les plans d’épargne salariale PEE ou Perco. Le plan d’épargne entreprise (PEE) est un dispositif d’épargne collective et facultative qui permet d’effectuer des versements dans des conditions avantageuses. Le plan d’épargne retraite collectif (Perco) propose des avantages similaires au premier.

Dans les deux cas, il est possible de placer tout ou partie de son épargne salariale (intéressement, abondement, participation…) sur un fonds commun de placement d’entreprise solidaire (FCPEs). Ce type de fonds est parfois appelé « fonds 90/10 » par les professionnels car son actif est le plus souvent investi à 10% dans des entreprises solidaires et à 90% dans des actions, obligations ou fonds diversifiés.

Financer des projets via sa banque ou mutuelle d’assurance

En dehors de l’épargne salariale, il est possible de placer ses économies via sa banque ou mutuelle d’assurance :

- Sur un placement de partage (livret d’épargne, organisme de placement collectif, compte à terme..). L’épargnant a la possibilité de reverser tout ou partie de la rémunération de son placement (intérêts, dividendes) à une association. Si celle-ci est habilitée à délivrer un reçu fiscal, l’épargnant peut déduire de son impôt sur le revenu 66% à 75% de la somme donnée (après application du prélèvement forfaitaire libératoire).

- Sur un placement d’investissement solidaire (fonds commun de placement, sociétés d'investissement à capital variable, assurances-vie). L’épargnant finance des projets à forte utilité sociale et/ou environnementale à travers des fonds dédiés.

Soutenir une entreprise solidaire

Qu’il s’agisse d’une action ou d’une part sociale, cette troisième possibilité consiste à souscrire directement un titre d’une entreprise solidaire. Ce placement doit être considéré comme un investissement à long terme.

Les sommes investies peuvent par exemple servir à lutter contre le mal-logement en achetant ou rénovant des logements, acquérir des terres auprès d’agriculteurs engagés en faveur du bio, financer des entreprises d’insertion... Les impacts de la finance solidaire sont bien réels avec, en 2017, 45 000 emplois créés ou consolidés, 3 700 personnes relogées ou encore 36 000 foyers désormais approvisionnés en électricité renouvelable.

 

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Sources

- 16e édition du Baromètre de la finance solidaire Finansol/ La Croix, mai 2018

- Comprendre les produits financiers. Placements collectifs : finance durable, AMF, octobre 2018

Voir aussi