Découvrez les écoles promotrices de santé

Promouvoir la santé, prévenir les risques et éduquer à la santé dès la maternelle jusqu’au lycée, voilà les objectifs de la démarche École Promotrice de santé (ou EPSa) impulsée en janvier 2020. Ce dispositif renforce le parcours éducatif de santé déjà mis en place dans les établissements scolaires depuis la loi de 2013 sur la refondation de l’école. Pour entrer dans ce dispositif EPSa, les établissements scolaires doivent se porter candidats pour ensuite bénéficier de moyens humains et de formations en fonction des projets présentés.

Développer une véritable culture de la santé à l’école

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Précurseur de la démarche École Promotrice de santé, le parcours éducatif de santé mettait déjà en avant la nécessité de développer la prévention et l’éducation à la santé dans le cadre scolaire. Ces parcours avaient été mis en place par la loi de 2013 sur la refondation de l’école. Ils se voient renforcés par cette nouvelle mesure, qui concrétise le premier axe de la Stratégie nationale de santé 2018-2022 du gouvernement : “le parcours éducatif de santé vise à mieux structurer les dispositifs relatifs à la protection de la santé des élèves, les activités éducatives liées à la prévention des conduites à risques et les activités pédagogiques mises en œuvre dans le cadre des enseignements.”

Il est structuré autour de trois grands axes : éducation, prévention et protection :

  • l'éducation à la santé, fondée sur le développement des compétences psychosociales en lien avec les programmes d’enseignement et le socle commun de connaissances, de compétences et de culture ;
  • la prévention qui regroupe les actions centrées sur une ou plusieurs problématiques de santé prioritaires ayant des dimensions éducatives et sociales, notamment des actions relatives aux conduites à risques ;
  • la protection de la santé par le développement d’un environnement favorable à la santé et au bien-être.

Dans le cadre de la démarche École promotrice de santé, les établissements peuvent obtenir le label Edusanté. Ce label a pour objectifs de mettre en valeur les actions et projets existants en les adossant au projet d’école ou d’établissement ; de valoriser l’engagement des établissements scolaires dans la démarche École promotrice de santé ; de certifier un certain niveau d’expertise des écoles engagées et de faciliter le développement d’une culture commune autour de la promotion de la santé et favoriser à terme les échanges inter-établissements. Ainsi, les 11 internats d’excellence de l’Académie de Limoges sont-ils tous labellisés Edusanté. Cela constitue un levier d’attractivité pour ces établissements et une marque de l’engagement de l’internat au service du bien-être et de l’épanouissement des élèves.

 

École promotrice de santé : des acteurs et partenaires engagés 

La communauté éducative, les personnels enseignants et les professionnels des équipes éducatives sont les premiers concernés par cette démarche. Les élèves aussi sont impliqués notamment au travers de la mission “d’ambassadeur-santé” dans leur établissement. Tous se mobilisent au quotidien et au travers des instances éducatives (conseil d’école, conseil de la vie collégienne ou lycéenne…) pour accompagner les élèves en matière de prévention et d’accompagnement dans leur santé, tant psychique que physique. Et ils travaillent également avec des partenaires extérieurs qui peuvent être issus du milieu de la santé, du monde associatif, ils doivent être agréés et conventionnés par l’Education nationale au niveau national ou académique. Ces intervenants peuvent intervenir sur des domaines variés comme l’éducation à la sexualité, la prévention contre les addictions, l’équilibre alimentaire… 

L’exemple des nombreux projets menés au sein du collège Simone Veil de Crevin, dans l’Académie de Rennes est éloquent. De nombreuses actions y sont développées pour permettre aux collégiens de s’épanouir dans l’établissement. Un travail de prévention est ainsi mené autour de la lutte contre l’obésité et la sédentarité, avec des balades organisées sur le temps du déjeuner, des cross, des distributions de montre-podomètres… Le bien-être mental et psychologique des élèves est également pris en compte avec des formations aux aptitudes psychosociales (gestion des émotions, de la communication non-violente), des actions de prévention sur l’addiction aux écrans, sur le harcèlement, etc. D’autres projets autour de l’éducation à la sexualité et au consentement sont également développés dans ce collège très investi sur le plan de la santé de ces élèves. Les collégiens, au travers du Conseil de la Vie collégienne sont intégrés au dispositif, peuvent proposer des projets et participer à leur mise en œuvre, les rendant acteurs de leur bien-être. Ils ont ainsi proposé une “ligne verte” tracée dans la cour pour marcher “sans être dérangés".

 

Intégrer le dispositif École promotrice de santé

Les établissements souhaitant intégrer ce dispositif doivent candidater et mobiliser les instances éducatives (le conseil d’école pour les écoles primaires et maternelles) pour porter leur projet. Ils vont ensuite solliciter un accompagnement académique dédié à cette démarche. En effet, dans chaque académie, une équipe pluri catégorielle est désignée par le rectorat pour accompagner les établissements dans leurs projets de prévention et dans leurs actions liées à la santé des élèves. Chaque année, les académies, comme celle de Rennes, publient en fin d’année un appel à manifestation d'intérêt auprès des établissements scolaires pour recenser les candidatures.

Dans le cadre de ce dispositif, les enseignants et les professeurs peuvent également bénéficier de formations spécifiques (par exemple le Parcours Magistère hygiène et santé cycle 2 et 3 pour le premier degré). Les infirmiers et infirmières scolaires peuvent également bénéficier de formations spécifiques. Le réseau Uniré (réseau des universités pour l’éducation à la santé) propose également des formations sur ces différentes thématiques. Enfin, il existe un grand nombre de ressources accessibles aux équipes éducatives, par exemple auprès de l’Institut Français de l’Education (IFE) et de l’organisme national Santé Publique France. 

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