Les chiffres impressionnants des sapeurs-pompiers

En moyenne, toutes les six secondes, un équipage de pompiers part en intervention, soit plus de 4,6 millions de sorties par an ! Pour venir en aide aux victimes et protéger les biens, ce sont plus de 252 000 sapeurs-pompiers qui sont mobilisés jours et nuits.

« Quand je serai grand, je veux être… pompier ! » Les adultes qui exercent aujourd’hui ce métier ont très certainement prononcé cette phrase un jour, enfants. Le prestige, l’uniforme ou encore la possibilité d’aider les autres suscitent toujours l’imaginaire et les passions. La preuve : les effectifs des jeunes sapeurs-pompiers ont bondi de 50 % en 20 ans. En 2022, quelque 29 000 jeunes âgés de 11 à 18 ans s’entraînent ainsi chaque semaine au sein de l’une des 1 500 sections des jeunes sapeurs-pompiers qui quadrillent le territoire. Pendant quatre ans, ils se forment aux premiers secours, suivent un entraînement sportif complet et apprennent des manœuvres, comme de vrais pompiers. Ils constituent aussi un vivier de futurs professionnels ou volontaires. 
 

63cd52f59513-Texte_Les-pompiers-en-chiffres.jpg

Qui sont les pompiers en France ? 

Selon les derniers chiffres publiés en 2022 par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), la France compte 252 700 pompiers répartis ainsi : 

  • 41 800 sapeurs-pompiers professionnels
  • 197 100 sapeurs-pompiers volontaires 
  • 13 200 militaires

Toujours selon les mêmes chiffres, 48 204 sapeurs-pompiers sont des femmes (1 sur 5), soit 20 % des effectifs, contre à peine 6 % en 2003. Relativement lente par rapport à d’autres secteurs d’activité, cette féminisation est en partie due à François Mabille, première femme à intégrer en 1974 le corps des sapeurs-pompiers volontaires, alors réservé aux hommes, avant de devenir professionnelle. Un coup d’accélérateur est donné en 2021, grâce à un plan d’action, qui conseille, notamment dans le domaine du recrutement, l’instauration d’un quota de 25% de candidats féminins admis aux différents concours et examens. 

En plus des 252 700 pompiers, 11 300 Personnels Administratifs et Techniques Spécialisés (PATS) sont employés par les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS).
 

Sapeurs-pompiers volontaires, militaires et professionnels, quelles différences ?  

Comme son titre l’indique, un sapeur-pompier volontaire exerce ses activités de pompier en plus de son emploi principal. Les pompiers volontaires reçoivent une indemnisation horaire de base qui évolue en fonction de leur grade, allant de 8,36 euros pour un sapeur à 12,58 euros pour un officier. Les professionnels le deviennent suite à la réussite d’un concours. Fonctionnaires, ils exercent au sein d’un service départemental d’incendie et de secours (SDIS), en fonction du nombre de postes ouverts. Les sapeurs-pompiers de Paris et les marins-pompiers de Marseille dépendent, eux, de l’armée. Ils reçoivent une formation pour intervenir dans des environnements particulièrement périlleux. 

 

Sapeur-pompiers : des chiffres impressionnants 

Selon les chiffres partagés par les sapeurs-pompiers de France, ces hommes et femmes sont intervenus en 2021 sur 4 680 000 d’interventions. Cela représente près de 13 000 sorties quotidiennes, soit une intervention toutes les 6,7 secondes. Dans le détail, la majorité des interventions concerne les secours d’urgence aux personnes (74%). Cela représente 4 millions de sorties dont près de 290 000 pour des accidents de la circulation. Les incendies ne représentant finalement « que » 5 % de leurs interventions. Personnes malades, intoxiquées, accidents de la route, noyade, feux, feux de véhicule, feux de forêt, plans d’urgence… le champ d’actions des sapeurs-pompiers est extrêmement large. Pour cela, en moyenne, 14 000 sapeurs-pompiers sont de garde en journée et 11 000 la nuit. De même, chaque jour, 19 300 d’entre-eux sont d’astreinte afin d’être appelés pour renforcer les effectifs mobilisés. Ils sont encore plus nombreux la nuit : 31 700 pompiers sont ainsi prêts à être appelés à rejoindre rapidement leur caserne. Leur dévouement et leur efficacité sont tels, qu’en moyenne, ils s’écoulent moins de 15 minutes entre l’appel au secours et leur arrivée sur les lieux.  

Pour cela, les pompiers disposent de nombreux équipements comme près de 6 900 Véhicules de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV), 3700 Fourgons Pompe Tonne (FPT), plus de 3700 Camions Citernes de Feux de Forêts (CCF) et plus de 1200 de Moyens Elévateur Aérien (MEA), ces fameux camions équipés de grandes échelles leur permettant d’intervenir en hauteur pour secourir et éteindre les incendies. 
 

Comment devenir sapeur-pompier ?
 

Sapeur-pompier volontaire

Plusieurs conditions d'engagement sont à respecter : avoir 16 ans au moins avec un consentement écrit du représentant, résider légalement en France ou encore être en situation régulière au regard des obligations du service national, etc. Il faut également avoir une certaine condition physique, ne pas présenter de problèmes respiratoires et avoir une vue suffisamment bonne. 

Sapeur-pompier professionnel

Rattachés à la fonction publique territoriale, les sapeurs-pompiers professionnels (SPP) doivent passer et réussir un concours, en interne ou en externe. Là encore, ils doivent posséder une bonne condition physique. Il faut en outre avoir au moins 18 ans, être de nationalité française et jouir de ses droits civiques ou être titulaire d’un diplôme de niveau 5 (type Brevet des collèges). 

Sapeur-pompier militaire

La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) compte 8 600 sapeurs-pompiers et le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) 2 400 sapeurs-pompiers. Leur organisation et leurs méthodes de recrutement leurs sont propres. Pour l’un comme pour l’autre, il faut jouir de ses droits civiques, être âgé au minimum de 18 ans, titulaire du permis B ou encore être de nationalité française. 

Pour intégrer la BSPP, les conditions d’admission prennent entre quatre à six mois. Les candidats doivent au préalable se rendre dans un des centres d’information et de recrutement des forces armées. Ils passent ensuite les tests de sélection de l’armée de Terre. La démarche est similaire pour intégrer le BMPM. Une bonne condition physique est bien évidemment requise ; parmi les épreuves sportives, il faut être capable de réaliser un certain nombre d’abdominaux, de tractions et de nager dans un temps donné pour réussir.

 

Voir aussi