A compter du 1er mars 2025, le taux de rémunération du Livret BFM Avenir(1) est fixé à 2.4% brut annuel(2) jusqu’à 3 000 € de dépôts puis 0,50 % au-delà de ce montant. 

Ville intelligente : Angers améliore l’efficacité de ses services publics

La métropole angevine a lancé en mars 2020 un vaste programme destiné à améliorer l’efficacité des services publics et à réaliser d’importantes économies pour l’administration. Jérôme Guiho, directeur général adjoint d’Angers Loire Métropole, nous explique en quoi ce programme va faciliter le travail des élus, mais également celui des agents du service public.

Le principe de programme de ville intelligente est d’installer des capteurs partout sur le territoire angevin, capables de mesurer la fréquentation des rues, la disponibilité des parkings, la fluidité du trafic ou encore le remplissage des bacs à ordures. Sur la base des informations collectées, l’administration pourra ainsi adapter son offre de service public, et faire des économies en ressources énergétiques, notamment en électricité. Le dispositif devrait ainsi être opérationnel au début de l’année 2025. 

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Pourquoi avoir mis en place un programme de “smart city” dans la métropole angevine ?

Jérôme Guiho : Ce programme répond à trois objectifs majeurs : l’accélération de la transition écologique de la métropole, la réalisation d’économies de fonctionnement et l’optimisation des services apportés aux habitants. La collectivité évalue à 100 millions d’euros les économies réalisées sur 25 ans. Pour atteindre ces trois objectifs, nous nous appuyons sur un certain nombre d’outils, et notamment un centre de pilotage urbain. Grâce à plus de 50 000 capteurs installés sur le terrain, nous aurons une vision à 360° et en direct du territoire. Cela nous permettra de traiter les alertes et les différents signalements du terrain. On pourra également commander des actions à distance depuis ce centre de pilotage.

On imagine que cela permettra aux élus de prendre des décisions plus facilement…

En effet. Nous avons reproduit le territoire angevin en 3D pour alimenter et construire un “jumeau numérique”, grâce à des photos aériennes très précises. Cela nous permet d’effectuer des simulations 3D à l’échelle des 29 communes de la communauté urbaine, de comprendre différents phénomènes et d’adapter la prise de décision. Dans la région, nous sommes par exemple sujets aux inondations et aux crues : le jumeau numérique va de ce point de vue nous permettre de procéder à des simulations en anticipant la hauteur de la Maine et la Loire. En cas de montée des eaux, nous sommes à même de savoir quel bâtiment sera touché, à quelle hauteur et à quel moment. Cela permet de mieux anticiper ce genre d’évènements et d’optimiser la gestion de crise.

Quel impact ce programme aura-t-il sur le travail des agents ?

Ce programme va leur permettre de se concentrer sur des tâches à plus haute valeur ajoutée. Prenons l’exemple de la collecte des déchets. Aujourd’hui, nos agents sont obligés d’effectuer la collecte des points d’apport volontaire de manière systématisée. A terme, des capteurs leur permettront de connaître leur niveau de remplissage, et de savoir si et quand la collecte est nécessaire. Cela permettra d’optimiser les tournées.
L’arrosage intelligent, du côté des espaces verts, est un autre exemple. Nos capteurs seront capables d’assurer le suivi hydrique des « arbres-signaux » et de mesurer leur besoin en eau, en fonction de la qualité hydrique du sol et de la variété des arbres. Nos agents sauront ainsi quels arbres doivent être arrosés, et en quelle quantité. On voit bien ici que cela facilite leur travail et permet en même temps d'économiser les ressources en eau. Tout le monde y gagne.

Quel a été l’accueil des agents vis-à-vis du programme ?

Il a été très bon ! On observe un très clair effet de curiosité. Nous avons souhaité organiser des visites du centre de pilotage en construction, et 600 agents ont poussé la porte du centre pour savoir ce qui s’y préparait ! Nous sommes en train de mettre en place un contrat de service entre ce centre de pilotage et les différentes directions de la collectivité. Nous demandons aux directions ce qu’elles souhaitent et adaptons ainsi les actions du centre de pilotage. Le programme de ville intelligente se met ainsi au service des agents plutôt que l’inverse.

Ce sont également des agents publics qui commanderont le centre de pilotage ?

Oui. Aujourd’hui, trois agents sont en charge de ce centre mais nous sommes encore en train de construire l’outil ! D’ici deux ans, il y aura 17 agents en charge du pilotage, répartis en deux équipes. Dans l’équipe front office, des agents, devant leur écran, interpréteront les données du terrain. L’équipe back office, elle, administrera, communiquera, améliorera le service public sur la base de ces données.

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