Votre demande de financement sera évaluée d'autant plus favorablement que vous présentez une situation professionnelle stable. Un statut de fonctionnaire est un élément rassurant pour les banques. Avec des revenus réguliers et suffisants et une gestion financière saine et prévisible, votre dossier a toutes les chances d'être accepté. Un reste à vivre élevé, un faible taux d’endettement (au maximum de 35%) et une gestion rigoureuse de votre budget sont autant d'éléments augmentant vos chances de voir votre projet validé. Une absence de découvert, une gestion saine, payer régulièrement son loyer, disposer de placements financiers et d’une capacité d’épargne résiduelle, sont autant d'éléments favorables. Un prêt antérieur remboursé sans incident sera aussi un atout.
Préparez un dossier complet, incluant des justificatifs de revenus, de gestion financière, et proposez un projet immobilier en phase avec votre capacité financière, en incluant l'ensemble des documents indispensables à la prise de décision. N'hésitez pas à faire appel à un courtier pour vous aider à trouver l'établissement financier à même de répondre favorablement à votre demande.
Si vous êtes primo-accédant, vous pouvez bénéficier de dispositifs spécifiques pour vous aider à emprunter sans apport personnel.
Pour bénéficier de ce statut, vous devez respecter deux conditions : votre achat doit concerner votre résidence principale, et vous ne devez pas avoir été propriétaire au cours des deux dernières années. Cela concerne les deux personnes d'un couple si vous empruntez à deux.
Le prêt à taux zéro (PTZ) peut permettre de financer jusqu’à 50 % du coût total de votre achat en étant exonéré de tout intérêt bancaire. Ces prêts sont octroyés par des établissements bancaires en accord avec l’État pour des durées d’emprunt de 12 à 25 ans. Selon vos revenus, le remboursement peut, de plus, être différé de 5, 10 ou 15 ans. Concrètement, le montant du PTZ est ainsi considéré par les banques comme un apport personnel et facilitera votre acquisition.
Le prêt d’accession sociale (PAS) permet lui aussi de financer l'achat de votre première résidence principale. Il est réservé à des foyers dont les revenus n'excèdent pas un certain plafond et est fonction de la zone géographique et du nombre de personnes occupant le logement. La durée d’emprunt va de 5 à 35 ans.
Le prêt conventionné est un autre dispositif permettant de financer l’achat, la construction ou la rénovation de votre logement principal.
Ce dispositif est destiné aux personnes désireuses de devenir propriétaire de leur résidence principale et aux propriétaires souhaitant réaliser des travaux dans leur résidence principale (économies d’énergie par exemple). Il est distribué par les établissements financiers ayant signé une convention avec l’État et vous fait profiter d'un taux d'intérêt plafonné sans conditions de ressources.
Si vous disposez d'un Plan épargne logement (PEL) ou d'un Compte épargne logement (CEL), celui-ci peut vous permettre d'accéder à un prêt pour financer une partie de votre achat.
Les collectivités territoriales : régions, départements et communes, offrent par ailleurs souvent des dispositifs dédiés à leurs habitants, dans le but de développer l’attractivité d’une ville ou d’une région. Ces sommes sont octroyées sous forme de subventions ou de prêts, comme le Chèque Premier Logement à Marseille ou le prêt Tours Plus à Tours. Ces aides sont cumulables avec votre prêt principal et un PTZ ou un PAS. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour en savoir plus.
Certaines banques proposent un crédit permettant de financer l’intégralité du coût réel de l'acquisition, en couvrant aussi les frais annexes pour acheter sans aucun apport. Contrairement à un prêt classique finançant uniquement le prix du bien, le prêt à 110% couvre également les frais de notaire, les frais de garantie ou encore les frais bancaires.
Il s’adresse principalement aux primo-accédants n’ayant pas d’épargne disponible mais présentant un bon profil emprunteur.
Si le prêt à 110 % permet de concrétiser un achat sans attendre d’avoir épargné, il impose des conditions plus strictes et un coût potentiellement plus élevé qu'un prêt classique. Les banques appliquent en effet souvent un taux d’intérêt plus important afin de compenser le risque. Elles exigent de plus, dans la plupart des cas, une garantie solide comme une caution bancaire ou une hypothèque.
Toutes les banques ne proposent pas ce type de financement. Il est donc essentiel de comparer les offres et de se faire accompagner par un courtier pour maximiser ses chances d’obtenir un accord.
Le recours à un co-emprunteur ou à une caution est souvent un bon moyen de rassurer la banque et facilite l’accès au crédit immobilier sans apport. Dans le cadre de l'indivision, il est possible d’acquérir un bien en couple ou à plusieurs.
Chaque co-emprunteur est alors solidaire de la dette de l’autre. Pour la banque, le risque d’impayé est donc mathématiquement plus faible. Pour les célibataires souhaitant investir seuls, il est également possible d'avoir recours à une personne physique ou morale se portant caution solidaire.
Enfin, la conjoncture économique et les critères des banques évoluent régulièrement. Si vous ne trouvez pas de financement aujourd'hui, votre projet est susceptible d'être accepté dans une période plus favorable.