Vacances, impôts, mariage, équipement ménager… Le crédit à la consommation peut servir à financer ce type de dépenses, à l’exclusion des biens immobiliers. Il est accordé par une banque ou un organisme de crédit, sans l’intervention d’un notaire. Retour sur quelques idées reçues concernant le crédit conso.
#1 - Les prêts sont accordés sans condition
C’est faux. Depuis la loi du 1er juillet 2010, les établissements financiers ont une obligation d’information, d'explication et de vérification de la situation personnelle de l’emprunteur(1). Ils ont la responsabilité d’accorder des crédits sains. La protection des emprunteurs est donc renforcée, et les organismes ne respectant pas les règles encourent des sanctions. Évidemment, un contrat de travail durable dans la Fonction publique a un impact positif lors d’une demande de crédit. Il permet souvent d’obtenir des conditions plus avantageuses.
#2 - Tous les crédits conso sont identiques
Absolument pas : il existe différentes sortes de crédit conso en fonction du projet à financer. Le crédit affecté est dédié au financement d’un bien ou d’un service précis, déterminé à l’avance : TV, voyage, voiture… Le contrat de crédit mentionne d’ailleurs l’objet du financement. À l’inverse, le crédit non affecté ne concerne pas l’achat d’un bien en particulier. L’emprunteur est libre d’utiliser la somme accordée comme il le souhaite. Enfin, le crédit renouvelable se reconstitue au fur et à mesure de son remboursement par le particulier, dans la limite du montant autorisé.
#3 - Les emprunteurs sont mal protégés
Encore une idée reçue qui a la vie dure. Pourtant, il faut savoir que la France est l’un des pays où la législation sur le crédit est la plus stricte : la loi Scrivener 1, la loi Lagarde ou encore la loi Hamon visent à améliorer la protection de l’emprunteur et à prévenir le surendettement. Par ailleurs, l’assurance emprunteur permet de couvrir les risques les plus graves : décès, maladie et invalidité, perte d’emploi. Assurance ou non, la plupart des crédits conso font preuve de souplesse en cas de difficultés passagères. Il est possible de suspendre ses remboursements quelques mois ou de moduler le montant de ses mensualités.
#4 - Un crédit conso coûte cher
En réalité, il revient souvent plus cher de débloquer de l’argent placé que de souscrire un crédit conso à un taux d’intérêt attractif ! Surtout que depuis 2011, le taux des prêts à la consommation a chuté en France de 28 %, bien plus que la moyenne européenne.
#5 - Le regroupement des crédits conso ne contribue pas au surendettement
Il est important de rester vigilant lorsqu’on souscrit un crédit à la consommation, notamment un crédit renouvelable. Ce type de crédit peut donner l'impression de pouvoir tout acheter immédiatement, le paiement étant reporté. Cela peut conduire au surendettement, une situation où il est impossible de rembourser ses crédits et dettes non professionnelles. Mais pour éviter d’en arriver là, il y a la solution du rachat de crédit, qui consiste à regrouper ses différents prêts pour assainir sa situation financière. Cela permet de rembourser des mensualités uniques avec un taux plus faible et donc de diminuer le montant des remboursements mensuels. Une opération intéressante pour repartir du bon pied !
Le chiffre à retenir 169 milliards d’euros : encours des crédits à la consommation en France en 2017, soit une hausse de 6,4 % |
(1)https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022419094
Crédits : gradyreese