A compter du 1er mars 2025, le taux de rémunération du Livret BFM Avenir(1) est fixé à 2.4% brut annuel(2) jusqu’à 3 000 € de dépôts puis 0,50 % au-delà de ce montant. 

La loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la Fonction publique a été promulguée le 19 juillet 2023. Publiée au Journal officiel le 20 juillet 2023, elle vise notamment à accélérer la féminisation de la haute Fonction publique.

Sommaire

 

  • Les femmes toujours minoritaires dans les postes de direction du secteur public
  • Renforcement du dispositif de « nominations équilibrées »
  • Les primo-nominations en première ligne
  • Introduction d’un quota « de stock » 
  • Un index de l’égalité professionnelle dans la Fonction publique 

 

Les femmes toujours minoritaires dans les postes de direction du secteur public

 

Les femmes représentent 63% des agents de la Fonction publique, contre 46% dans le secteur privé. Selon la dernière étude (pdf) publiée en 2023 de la Direction générale de l'administration et de la Fonction publique, cette part a progressé de 2 points entre 2011 et 2021. Toutefois, les femmes représentent seulement 43% des agents de la catégorie A, regroupant les emplois supérieurs et de direction de la Fonction publique – dont les hauts fonctionnaires. Ce taux s’avère également en hausse : +5 points entre 2011 et 2021. 

La loi publiée en juillet 2023 vise à accélérer cette féminisation. Elle est issue d’une initiative transpartisane. Le texte traduit une partie des recommandations du rapport de la délégation aux droits des femmes du Sénat publié en juin 2022. Ce dernier dresse le bilan de l’application de la loi Sauvadet, dix ans après son adoption. « On finira par lever ces freins pour les femmes qui n'accèdent pas encore à ces postes » estime Dominique Vérien, sénatrice de l’Yonne, corapporteure du rapport. 
 

Renforcement du dispositif de « nominations équilibrées »

 

La loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la Fonction publique porte de 40 à 50% le quota obligatoire de primo-nominations féminines aux emplois supérieurs des trois versants de la Fonction publique. Elle consolide et intensifie les dispositions prévues par la loi Sauvadet. Celle-ci imposait depuis 2013 un taux minimal d’hommes et de femmes nommés pour la première fois aux principaux postes de direction de la Fonction publique. Ce taux avait été fixé à 40% en 2017. 

La mesure entre en application : 

  • Au 1er janvier 2026 dans les administrations d’État et hospitalières ;
  • Entre 2026 et 2028 dans les administrations locales, au gré du renouvellement des assemblées délibérantes. 

Les primo-nominations en première ligne

 

Le périmètre des emplois concernés par le quota de primo-nominations équilibrées a été élargi. 

  • Dans la Fonction publique hospitalière, il s’applique désormais aux postes de chefs de service et de chefs de pôle dans les hôpitaux.
  • Dans la Fonction publique d’État, il inclut les emplois des cabinets ministériels, de la présidence de la République, ainsi que les magistrats financiers (premier président, président de chambre, président de chambre régionale des comptes). 

Au total, cette extension englobe près de 20 000 postes. 
 
Les administrations ayant plus de mal à instaurer la parité bénéficient d’objectifs intermédiaires. Ainsi, les employeurs ayant nommé moins de 40% de personnes de même sexe pour la période 2020-2022 sont tenus à une obligation de progression de ce taux de 3 points d’ici au 1er janvier 2026, puis à une progression de 3 points tous les 3 ans, jusqu’à atteindre l’objectif de 50%.

 

 

Introduction d’un quota « de stock » 

 

En plus du dispositif de « nominations équilibrées », les parlementaires ont introduit un quota de 40% de personnes de chaque sexe dans les emplois supérieurs et de direction. Cette obligation entre en vigueur le 1er janvier 2027. Des sanctions financières s’appliquent en cas de non-respect. Elles peuvent aller jusqu'à 1% de la masse salariale brute de l'année civile précédant l'expiration du délai de deux ans pour se mettre en conformité. 

Les administrations trop éloignées de l’objectif vont disposer, là aussi, d’étapes intermédiaires. Elles doivent progresser de 3 points d’ici 2027, puis de 3 points tous les trois ans en vue d’atteindre la cible de 40%. 

 

 

Un index de l’égalité professionnelle dans la Fonction publique

 

La loi du 20 juillet 2023 instaure un index de l’égalité professionnelle dans la Fonction publique, sur le modèle du secteur privé. Ainsi, les administrations concernées par le dispositif des « nominations équilibrées » devront publier chaque année sur leur site Internet le nombre de femmes et d’hommes nommés. En cas de non-respect de cette obligation, elles seront soumises à une amende administrative de 1500 euros pour les administrations de moins de 500 agents et de 3000 euros pour les autres

En parallèle, les administrations de plus de 50 agents (ministères, établissements publics de l’État, régions, départements, communes, EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) de plus de 40 000 habitants, etc.) doivent désormais publier chaque année sur leur site Internet les indicateurs relatifs aux écarts de rémunération entre femmes et hommes, et les actions mises en œuvre pour les supprimer. Ces indicateurs sont également publiés sur le site du ministère chargé de la Fonction publique. La non-publication entraîne une pénalité financière, dont le montant maximum n'a pas encore été défini par décret.

Si les indicateurs sont inférieurs à une cible définie par décret, des objectifs de progression sont fixés. L’employeur dispose d’un délai de 3 ans pour les atteindre, faute de quoi il est redevable d’une pénalité financière pouvant atteindre 1% de la masse salariale. Cette disposition s’applique aux départements ministériels et aux établissements publics de l’État depuis le 31 décembre 2023. Elle concerne les régions, les départements, les communes et les EPCI de plus de 40 000 habitants au plus tard le 1er septembre 2024. 

 

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