Tout fonctionnaire peut bénéficier au cours de sa carrière de différents dispositifs d’avancement pour évoluer : changement d’échelon ou de grade, mutation, concours, détachement… Chaque agent du secteur public peut ainsi faire reconnaître ses compétences et dynamiser sa carrière professionnelle, quel que soit son métier ou sa catégorie.

 

L’entretien individuel annuel du fonctionnaire

Depuis 2012, tous les agents de la Fonction publique sont concernés par l’entretien annuel, celui-ci ayant remplacé la traditionnelle notation. C’est l’occasion de faire un point avec son supérieur hiérarchique sur ses compétences et pour aborder ses souhaits d’évolution et de formation.  Cet échange peut être la première étape, le compte rendu de l’entretien individuel servant de fondement à l’obtention de majoration ou d’avancement.

Une fois ce bilan réalisé, les agents du secteur public peuvent se diriger vers un Centre de Gestion de la Fonction publique (CDG), ou vers le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) pour obtenir des conseils et se documenter sur les possibilités d’évolution : concours, mutations, parcours... Un « parcours» intitulé « Construction de son projet professionnel » a été récemment mis en place pour accompagner les agents du secteur public dans l’évolution de leur carrière.

 

Changer de catégorie dans la Fonction publique : formation et concours

La formation est le premier levier d’évolution de la carrière d’un fonctionnaire en disponiblité, quels que soient son âge et ses années d’expérience. Le droit à la formation du fonctionnaire, permet de préparer des concours et des examens professionnels. Tous les agents du secteur public ont la possibilité de faire financer leur formation grâce à leur Compte Personnel de Formation (CPF), anciennement appelé Droit individuel à la formation (DIF). Il est possible de consulter ses droits en se rendant sur le site www.moncompteformation.gouv.fr .

D’autre part, les fonctionnaires peuvent bénéficier du congé de formation professionnel (CFP) ouvert à tous les agents du secteur public, titulaires comme contractuels. La durée maximale de ce congé est de trois ans sur l’ensemble de la carrière. Il peut être utilisé en une fois ou en plusieurs fois. Pour en bénéficier, il faut avoir travaillé à minima trois ans au sein de la Fonction publique, et en faire la demande au moins 120 jours avant le début de la formation (pour la Fonction publique territoriale et la Fonction publique d’État y compris l’Education nationale). Les modalités sont légèrement différentes pour la Fonction publique hospitalière puisqu’il faut faire une demande en deux temps. Tout d’abord pour obtenir une autorisation d’absence administrative, puis pour une demande de prise en charge financière.

 

Fonctionnaire : Profiter des opportunités de mutations

Il existe deux types de mutation au sein de la Fonction publique territoriale : la mutation interne et la mutation externe. L’agent du secteur public devra opter pour l’une ou pour l’autre en fonction du type de mobilité souhaitée (géographie, service, poste…).

La mutation interne permet de changer de service au sein de la même collectivité locale, sans modification de grade ni de cadre d’emploi. Par exemple, il est possible d’exercer un autre type de poste en passant du service administratif au service formation. Toutefois, la mutation interne dépend de la volonté de la hiérarchie dans le cadre de l’organisation de ses services. L’agent doit donc bien préparer et motiver sa demande.

La mutation externe permet de rejoindre une autre collectivité ou un autre établissement : par exemple, lorsqu’un agent du secteur public souhaite effectuer une mutation territoriale ou encore s’il est situé en Métrople et effectue une mutation en Outre-mer. A savoir que  dans les DOM-TOM cette typologie de mutation peut donner droit à une majoration de salaire du fonctionnaire.

Quelle que soit la démarche de l’agent, celui-ci doit vérifier la vacance du poste auquel il postule, informer les ressources humaines ainsi que son supérieur hiérarchique. Il faut noter que ce dispositif ne s’applique pas à la Fonction publique d’État ou hospitalière, où les fonctionnaires doivent passer par la voie du détachement ou de l’intégration directe.

 

Changer de métier : le détachement des fonctionnaires

Autre possibilité d’évoluer et de découvrir un autre cadre de travail, le détachement du fonctionnaire. Celui-ci s’effectue à la demande de l’agent et lui permet de changer temporairement de métier à l’occasion d’un détachement sur contrat de droit privé, ou bien dans une collectivité, à niveau hiérarchique égal, avec les mêmes missions. Un fonctionnaire de l’Éducation Nationale peut ainsi demander un détachement dans une autre Fonction publique, par exemple pour travailler dans un ministère.

Le détachement est soumis à l’avis de la Commission Administrative Paritaire (CAP) et peut nécessiter le passage d’un examen professionnel. L’agent du secteur public perçoit la rémunération d’un fonctionnaire en détachement à savoir celle lié à son poste d’accueil. À la fin de son détachement, il peut retourner à son corps d’origine, ou changer de corps et intégrer celui de son poste d’accueil.

 

Faire valider ses acquis (VAE), une option à envisager

Très peu répandue dans la Fonction publique, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) peut être une autre voie d’évolution, notamment pour les fonctionnaires de catégorie C. Elle est très utilisée dans les métiers où il est difficile de recruter, dans le secteur socio-médical. Ainsi, un agent hospitalier qui justifie d’au moins trois années d’expérience peut demander à obtenir le diplôme d’aide-soignant en effectuant des Validations des Acquis de l’Expérience (VAE) valables en France.

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet de professionnaliser et de fidéliser les agents dans la Fonction publique. Elle peut être le premier pas vers une nouvelle progression de carrière. L’agent peut bénéficier d’un congé spécifique de 24h et de différents dispositifs de financement du VAE.

 

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