Vous souhaitez réaliser des travaux d’amélioration des performances énergétiques de votre logement ? Découvrez vite les aides auxquelles vous pouvez prétendre. Sans oublier de veiller à la sécurité du chantier et des ouvriers. Explications.
Financer des travaux de rénovation énergétique : des solutions sur-mesure
Isolation de la toiture, remplacement des fenêtres, installation d’un système de chauffage solaire…Autant de travaux qui vous permettent de réduire vos factures d’énergie tout en améliorant l’efficacité énergétique de votre logement, et ce à moindre coût.
Les travaux d’amélioration des performances énergétiques d’un logement s’inscrivent dans un contexte de villes durables, moins énergivores et donc plus respectueuses de l’environnement. Encouragés par l’État, ils bénéficient de plusieurs dispositifs d’aides financières adaptés à chaque projet, que l’on soit locataire ou propriétaire.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Le CITE permet de déduire 15 à 30 % du coût des travaux de rénovation énergétique réalisés en 2018 de son impôt sur le revenu. Il concerne notamment l’installation d’une chaudière à haute performance énergétique ou l’isolation thermique des vitrages et des parois opaques (murs, toitures, plancher…). Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt est plafonné à 8 000 euros pour une personne célibataire et 16 000 euros pour un couple soumis à une imposition commune. À noter qu’à compter du 1er janvier 2019, le CITE devrait se transformer en un mécanisme de prime versée aux ménages dès la fin des travaux.
La TVA à taux réduit
Certains travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier d'une TVA à taux réduit à 5,5 %, comme la pose d’une chaudière à condensation ou d’un appareil de régulation de chauffage. Cette ristourne ne s’applique qu’aux logements achevés depuis plus de 2 ans, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. La TVA à taux réduit est appliquée directement sur la facture des travaux fournie par l’entreprise intervenue sur le chantier.
Le chèque énergie
Destiné aux personnes aux revenus modestes, le chèque-énergie aide à payer les factures d’énergie ou les travaux de rénovation énergétique comme l’isolation de la toiture ou le raccordement à un réseau de chaleur. C’est l’administration fiscale qui se charge d’envoyer le chèque aux personnes éligibles. Valable deux ans, son montant varie de 48 à 227 euros en fonction des revenus du foyer. Le chèque énergie peut être donné directement à l’entrepreneur qui a réalisé les travaux.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-PTZ permet de financer les travaux rénovation énergétique sans intérêts et sans avance de trésorerie. Il s’adresse uniquement aux propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Le logement doit être déclaré comme résidence principale et avoir été achevé avant le 1er janvier 1990. Il est possible de demander un second éco-PTZ pour le même logement pour financer d’autres travaux que ceux concernés par le premier prêt, à condition que la somme des deux prêts ne dépasse pas 30 000 euros.
Attention, pour être éligibles aux aides, les travaux doivent être réalisés par un artisan déclaré détenant la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement). Tous sont recensés sur le portail gouvernemental renovation-info-service.
Rappelons enfin que réaliser soi-même les travaux les plus simples revient à réaliser des économies, même sans bénéficier de subventions.
Crédits artursfoto
Sécurité : êtes-vous bien couvert pour vos travaux ?
Chaque année, près de 300 000 personnes se rendent aux urgences à la suite d’un accident de bricolage. Souscrire les assurances adaptées est indispensable pour garantir la sécurité de votre chantier, y compris si vous faites appel à un professionnel.
Lors de travaux, les risques sont de deux types : il y a d’une part le risque d’un accident de personne, et d’autre part le risque de dommages matériels.
Obligatoires ou non, voici les assurances qui vous protègent :
si vous faites les travaux vous-même :
- L’assurance habitation
La responsabilité civile de votre assurance habitation vous couvre si vous causez des dommages corporels ou matériels à un tiers lors du chantier. Elle permet par exemple d’indemniser votre voisin si son mur est abîmé pendant les travaux. À noter que cette garantie est obligatoirement incluse à l’assurance habitation. En fonction de l’importance du chantier, il peut être intéressant de souscrire à une assurance multirisque habitation. En plus des garanties de base (incendie, explosion, dégât des eaux…), elle inclut notamment la protection juridique.
- La garantie des accidents de la vie (GAV)
Il s’agit d'un contrat de prévoyance qui garantit tous les types d’accidents domestiques, y compris les accidents de bricolage. La GAV prévoit une indemnisation si le bénéficiaire souffre d'une incapacité permanente d'au moins 5, 10 ou 30% en fonction des contrats. Elle compense également certaines conséquences de l’accident comme la perte de revenus ou la nécessité d’un véhicule adapté.
Dans tous les cas, consultez votre assureur avant le début du chantier pour déterminer si vous devez souscrire des garanties supplémentaires. Des assurances comme celle de la carte bleue suffisent parfois à couvrir certains risques.
si les travaux sont faits par un tiers :
L’assurance de responsabilité civile professionnelle
Tout entrepreneur du bâtiment doit disposer d’une assurance de responsabilité civile professionnelle qui couvre ses ouvriers en cas d’accident ainsi que d’une assurance décennale qui garantit pendant 10 ans de la qualité de ses travaux. Par exemple, si des infiltrations apparaissent alors que votre toit a été refait il y a moins de 10 ans, vous serez indemnisé de la remise en état. N’hésitez pas à vérifier que votre artisan est bien assuré dès la demande de devis. Si vous découvrez a posteriori que ce n’est pas le cas, vous avez le droit de vous retourner contre lui.
L’assurance dommage-ouvrage
Vous devez obligatoirement souscrire une assurance dommages-ouvrage si vous entreprenez des travaux d’envergure via un professionnel, comme une extension de votre maison, la construction d’une piscine ou d’une véranda. En cas de sinistre, vous toucherez une indemnité couvrant les frais de réparation, sans devoir attendre que la justice se prononce sur les responsabilités de l’entreprise. Elle doit être souscrite avant le début du chantier.
Sachez enfin qu’en cas d’accident d’un ouvrier, votre responsabilité ne sera engagée que si votre artisan n’est pas déclaré. Vous serez alors condamné à lui verser d’importants frais d’indemnisation, voire une éventuelle rente pour invalidité pouvant atteindre 2 600 euros par mois.
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