Le saviez-vous, contrairement aux idées reçues la Fonction publique continue de recruter ! Dans ce dossier, nous vous présentons les métiers qui ont le vent en poupe, ainsi que les différentes portes d’entrée pour les rejoindre. Enfin, nous vous donnons des conseils pratiques pour bien préparer financièrement votre rentrée.
Crédit : iStock/skynesher
Concours, écoles… Comment rejoindre la Fonction publique ?
Il y a plusieurs façons de devenir fonctionnaire : avec ou sans concours, en ayant suivi ou non des études, et même parfois après une expérience professionnelle dans le privé. Voici les différentes façons d’accéder à la fonction publique.
Chaque année, près de 60 000 Français rejoignent la Fonction publique par concours externe, tandis qu’environ 20 000 recrutements sont effectués directement sans concours. Des chiffres importants qui cachent de fortes disparités dans le recrutement.
Des portes d’entrées multiples
Le concours externe reste la voie d'accès classique à la Fonction publique, mais chaque examen comporte des épreuves spécifiques aux métiers visés. Il existe des concours pour tous les niveaux d’études.
Un niveau CAP-BEP donnera ainsi accès aux concours pour exercer un emploi de catégorie C : agent des finances publiques, sapeur-pompier, aide à domicile…
Un niveau Bac à Bac+2 correspond aux concours de catégorie B, pour devenir technicien territorial, inspecteur du permis de conduire ou encore gendarme.
Un niveau Bac+3 minimum permet de passer les concours de catégorie A afin d’exercer des emplois administratifs à forte responsabilité dans les ministères, les conseils régionaux, les mairies…
Des concours et des formations
À noter que tous les concours de la Fonction publique ne donnent pas directement accès à un emploi. Par exemple, la réussite des épreuves pour les métiers de magistrat, conservateur de bibliothèque ou inspecteur des impôts permet d’accéder à des formations dans les écoles de l’administration (IRA, ENA, INP…). En tant qu’élèves fonctionnaires, les étudiants perçoivent déjà une rémunération.
Sachez aussi qu’il n’est pas indispensable d’avoir suivi des études pour devenir fonctionnaire. Depuis quelques années, le PACTE (parcours d’accès aux carrières de la Fonction publique territoriale, hospitalière et de l’État) permet aux jeunes non diplômés de moins de 28 ans et aux personnes sans emploi de plus de 45 ans de suivre une formation qualifiante pour intégrer la Fonction publique.
Des postes ouverts aux salariés du privé
Enfin, environ 10 % des postes de certains concours sont ouverts aux candidats ayant au moins 4 ans d’expérience professionnelle, y compris dans le privé. C’est ce que l’on appelle le « troisième concours ».
Il permet d’accéder à des postes de catégorie A et B dans la Fonction publique d’État, notamment dans le secteur culturel, la recherche ou l’enseignement. Dans la Fonction publique territoriale, le troisième concours ouvre la voie à des postes très variés de tous niveaux (catégories A, B et C) dans les filières administratives, techniques, culturelles et sportives.
L’info en + Travailler dans la Fonction publique sans être fonctionnaire, c’est possible ! On peut par exemple être recruté comme vacataire. Celui-ci est chargé d’exécuter une tâche très ponctuelle qui ne nécessite pas d’engager un agent titulaire, ou une mission urgente à laquelle l’administration ne peut pas répondre en interne. Le vacataire est rémunéré à la vacation, c’est-à-dire à la mission. |
Source :
https://www.fonction-publique.gouv.fr/score/autres-recrutements/pacte-a-letat
https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/chiffres_cles/pdf/CC-2017-web.pdf
Crédit : iStock/FatCamera
Fonction publique : les métiers qui recrutent
Si le gouvernement a affiché sa volonté de réduire le nombre d’agents de la Fonction publique, les recrutements restent indispensables pour compenser les départs en retraite ou pour répondre aux besoins en compétences spécifiques. Les perspectives d’embauche restent donc solides.
Métiers liés à l’environnement, à l’urbanisme, à la petite enfance, à la sécurité, à l’Éducation nationale mais aussi certains métiers liés à la santé comme aide-soignant : autant de secteurs qui offrent de solides perspectives d’embauche dans la Fonction publique dans les années à venir.
Le ministère des Armées est également l’un des principaux recruteurs de l’État et le quatrième employeur national. En 2018, l’Armée de terre va ainsi recruter 13 000 jeunes. De son côté, l’Armée de l’air va embaucher à 3 400 aviateurs et la Marine va faire appel à 3 500 nouvelles recrues. La réforme pénitentiaire va aussi avoir un impact sur le recrutement d’agents d’insertion et de probation, avec la création de 1 500 postes de conseillers de réinsertion.
L’apparition de nouveaux métiers
Mais ces recrutements dans les métiers « traditionnels » n’en sont pas les seuls prévus. De nouveaux métiers vont aussi émerger, imposant le recrutement de personnes qualifiées. Par exemple, la transition numérique et la modernisation des services publics devraient renforcer les besoins de spécialistes du digital et des données numériques : consultants en cybersécurité, managers de la sécurité des systèmes d’information, administrateurs de base de données… Des profils qui seront recherchés autant par l’État - défense et police en tête – que par les grandes collectivités territoriales.
À noter que certains secteurs de la Fonction publique sont plus difficiles à intégrer que d’autres. Par exemple, plusieurs métiers de la Fonction publique hospitalière sont réglementés et soumis à un numerus clausus : médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste, sage-femme, masseur-kinésithérapeute… Fixé par le gouvernement, le numerus clausus permet de limiter le nombre d’étudiants en fonction des capacités d’accueil des établissements.
Les réformes en cours
Parmi les chantiers en cours, la réforme de la Fonction publique pourrait transformer en profondeur les règles du recrutement. Une enveloppe de 700 millions d’euros est prévue sur l’ensemble du quinquennat pour accompagner l’ensemble des mesures décidées. Le gouvernement prévoit notamment de développer le recours au contrat pour faciliter l’affectation des personnels. Aujourd’hui, les contractuels représentent 17 % des effectifs de la Fonction publique.
Le gouvernement souhaite également un accompagnement renforcé lors des évolutions de carrière qu’il s’agisse de reconversions, de mobilités ou de départs vers le secteur privé. Rappelons que la mobilité des fonctionnaires au sein de chacune des trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière) est l’une des garanties fondamentales de leur carrière.
Elle permet de changer d’emploi tout en restant dans la même collectivité, de garder le même poste, mais de l’exercer dans un autre lieu, voire même de changer de Fonction publique ou d’exercer dans le privé.
Sources :
https://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/decouvrez-larmee-de-terre/pourquoi-nous-rejoindre
https://www.defense.gouv.fr/marine/ressources-humaines/recrutement/recrutement
Crédits : iStock/sturti
Logement, transports, santé : comment bien préparer sa rentrée
Les études supérieures ont un coût élevé, pour les étudiants comme pour leurs parents. Les dépenses liées à chaque année d’études peuvent frôler les 10 000 euros par an, en incluant les frais matériels, le logement, les déplacements… Voici quelques astuces pour limiter au maximum les dépenses.
Pour financer leurs études, près de 20 % des jeunes n’ont pas d’autre choix que de contracter un prêt bancaire. Rien d’étonnant quand on sait que les postes de dépenses sont nombreux, avec des augmentations souvent plus rapides que l’inflation. Mais il existe des solutions pour limiter les frais.
#1. Le logement
La flambée des loyers touche les étudiants au premier plan, en particulier à Paris où il faut compter 825 euros mensuels en moyenne. Résultat : le loyer représente désormais un peu plus de la moitié du budget étudiant, soit le premier poste de dépenses. L’une des solutions les plus économiques reste la colocation, largement pratiquée par les 18-25 ans résidant dans les grandes villes, l’autre possibilité consistant à s’installer en proche banlieue.
#2. L’alimentation
Les étudiants consacrent environ 20 % de leur budget annuel pour se nourrir, soit près de 300 euros par mois. Ceux qui disposent d’un restaurant universitaire près de chez eux pourront s’y rendre le plus souvent possible : un ticket de resto U offre un repas complet pour 3,25 euros. Autre piste pour se restaurer à moindres frais : fréquenter les épiceries solidaires étudiantes, en plein essor dans les grandes villes.
#3. Les frais d’inscriptions à l’université
184 euros en licence, 256 euros en master et 391 euros en doctorat : très variables en fonction du niveau d’études, les frais d’inscription à l’université sont restés stables en 2017-2018. Ils représentent néanmoins une dépense conséquente pour les étudiants non-boursiers.
#4. Les transports en commun
La fourchette varie fortement selon la ville et les distances parcourues, de 15 à 50 euros par mois. En région parisienne, le prix des forfaits Imagine R est devenu unique depuis la rentrée 2017 : 350 euros par an.
#5. La sécurité sociale étudiante
La cotisation à l’assurance-maladie atteignait 217 euros en 2017, soit 2 euros de plus qu’en 2016. Bonne nouvelle pour la rentrée 2018 : les étudiants devront simplement s’acquitter d’une contribution annuelle de 90 € pour avoir droit à la sécurité sociale, quel que soit leur niveau d’études.
L’info en + Les étudiants qui préparent les concours de la Fonction publique (lien vers l’article 1 du dossier) peuvent bénéficier « d’allocations pour la diversité dans la Fonction publique », attribuées par les préfets. Ces aides concernent notamment les candidats les plus méritants qui sont inscrits dans les Instituts de Préparation à l‘Administration Générale (IPAG) et les Centres de Préparation à l‘Administration Générale (CPAG). Les personnes sans emploi et titulaires d'un diplôme leur permettant de présenter un concours de catégorie A ou B sont également éligibles. Par ailleurs, la plupart des écoles rémunèrent leurs étudiants pendant toute la durée de la formation, comme l’ENA, l’École nationale des Chartres ou encore l’École nationale de la magistrature, avec des sommes pouvant atteindre 1 400 euros par mois. |
Source : http://unef.fr/wp-content/uploads/2017/08/panier-social-2017-v3-1.pdf