Les sports de nature, un enjeu important pour les collectivités

Il y a la randonnée pédestre, le footing, la natation, mais également le vélo sur route, le VTT, le ski, l’équitation, le roller… Toutes ces activités, regroupées sous le terme “sports de nature”, ou “sports outdoor”, sont très prisées des Français. 55% d’entre eux déclarent en effet avoir pratiqué une activité sportive de plein air lors des douze derniers mois (baromètre Sports et Loisirs de nature en France, points de repères et chiffres clés 2018). Face à l’engouement pour ces pratiques, l’État se doit d’en assurer l’encadrement pour garantir l’équilibre entre les libertés individuelles, le maintien de l’ordre public, et la protection de l'environnement. Quels sont au juste les collectivités et les agents impliqués dans cette démarche ?
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Les sports de nature s'exercent dans des espaces ou sur des sites et itinéraires qui peuvent comprendre des voies, des terrains et des souterrains du domaine public ou privé des collectivités publiques ou appartenant à des propriétaires privés, ainsi que des cours d'eau domaniaux ou non domaniaux.
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En sous-texte de cet extrait de l’article L311-1 du Code du sport, on comprend bien que les espaces naturels occupés par les sportifs peuvent être affectés par la pratique sportive. Charge donc à l’État d’organiser au mieux ces pratiques, afin d’assurer le partage des espaces entre les différents sportifs et les non-sportifs. 

Ce sont les départements qui sont en charge des sentiers de randonnées. Les conseils départementaux sont chargés, depuis 1983, d’élaborer un Plan Départemental d’Itinérance de Promenade et de Randonnée (PDIPR), qui protège juridiquement les itinéraires. Sur les 101 départements français, 74 d’entre eux avaient établi un PDIPR en 2020. Les compétences des départements en matière d’encadrement des sentiers de randonnées se sont élargies depuis 2004, avec la tenue d’une Commission départementale des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI), qui est une assemblée des sports de nature, réunissant les différents acteurs et usagers de la nature. Ceux-ci ont pour rôle d’identifier les espaces et de favoriser le dialogue entre les différents acteurs. 

 

 

Quels sont les sports de nature les plus pratiqués par les Français ?
“Marcher, nager, rouler et courir”: c’est par ces quatre mots que se résument, en grande partie, les sports de nature pratiqués par les Français. Les sports de nature préférés des Français sont, de loin, la randonnée pédestre, avec 23% des Français la pratiquant, suivie par la natation, qui rassemble 17% des Français, et la course à pied - ou footing - pratiquée par 16% des Français selon les dernières enquêtes. 

Les familles d’activités d’extérieur les plus pratiquées par les Français :
Course et marche 40 % (Footing, jogging, randonnée…)
Sports aquatiques et nautiques 20 % (Natation, voile, planche à voile…)
Sports de cycle ou motorisés 18 % (VTT, Moto Cross…)
Sport d'hivers et de montagne 8 % (Ski alpin, snowboard, ski de fond…)
Sports enchaînés ou combinés 6 % (décathlon, biathlon, triathlon…)
Sports urbains 4 % (skateboard, rollers…)
Équitation 3 % 
Activités verticales 3 % (via ferrata, escalade…)
Sports aériens 2 % (parapente, deltaplane, saut en parachute…)

Source: Sports et loisirs de nature en France / Points de repère et chiffres clés issus du baromètre sport 2018

 

Plus de 180 agents de service public, soit environ deux agents par département, travaillent à temps plein sur l’encadrement et la promotion des sports de nature au sein d’un département. Dans l’optique de mise en valeur de ces sports, 6 départements sur 10 ont financé un site web afin de promouvoir leur politique sportive, et 42% d’entre eux utilisent les réseaux sociaux. Les budgets alloués sont très variables selon les départements, mais certains d’entre eux tirent leur épingle du jeu. Les Alpes-Maritimes allouent ainsi 2,5 millions d’euros à la pratique des sports de nature, soit un budget important.
 

Les régions ont désormais leur mot à dire

Mais les départements ne sont pas les seules collectivités impliquées dans l’encadrement et la promotion des sports de nature. En 2014 et 2015, les lois Modernisation de l'Action Publique Territoriale et d'Affirmation des Métropoles (MAPAM) et Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) ont redéfini les compétences des collectivités territoriales. Les régions, en charge de la planification territoriale, ont donc investi la thématique des sports de nature, par et ont fait preuve de vraies compétences en matière de développement économique et touristique. La région Normandie a par exemple mis au profit d’activités nautiques, pédestres et cyclables, les fonds européens qu’elle a reçus. 

Sport nature : Les activités outdoor les plus pratiquées par les Français (en %)
Randonnée pédestre 23 % 
Nage, natation 17 % 
Footing, jogging 16 % 
Vélo sur route ou cyclotourisme 10 % 
VTT 8 % 
Marche nordique et athlétique 8 % 
Ski alpin, freeride et freestyle 5 % 
Équitation 3 % 
Run & Bike (triathlon) 3 % 
Roller, trottinette 2 %

Source: Sports et loisirs de nature en France / Points de repère et chiffres clés issus du baromètre sport 2018

 

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Sport en pleine air : Organisation des compétitions 

Marathons, courses collectives, biathlon, triathlon… De nombreuses compétitions sportives sont organisées en France, pour le plus grand bonheur de leurs amateurs. Mais les sentiers de ces courses empiètent parfois sur des espaces privés, obligeant les organisateurs et collectivités à s’organiser pour faire respecter la loi. Des contrats sont régulièrement signés entre collectivités (régions, départements, intercommunautés, …) et propriétaires privés, qui précisent quelles zones sont concernées par la convention, pour quelles activités, pour quelle durée et l’état dans lequel doit être restitué le terrain. Il s’agit ici souvent d’un bail de location, d’un contrat emphytéotique ou d’un transfert de propriété. 

 

 

 

 

 

 

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