L'épargne de précaution est essentielle pour faire face aux dépenses imprévues sur une période de moins de 3 ans. Pour garantir la sécurité de votre épargne tout en bénéficiant de rendements avantageux, les livrets réglementés tels que le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) et le Livret d’Épargne Populaire (LEP) sont des choix judicieux. Ces produits sont soutenus par des conditions fixées par l'État, offrant ainsi une stabilité et une sécurité optimales pour vos économies.
- Livret A : ce pilier de l'épargne en France est accessible à tous, avec un taux de rendement attractif de 3% garanti pour un plafond fixé à 22 950 euros. Il bénéficie d'une exonération totale d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. - LDDS : similaire au Livret A mais avec un plafond de dépôt limité à 12 000 euros, ce produit offre également un taux de rendement de 3%. Ce livret est particulièrement adapté si vous souhaitez allier épargne et engagement solidaire. Les intérêts sont exonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, ce qui en fait une option fiscalement avantageuse. - LEP : Destiné aux personnes à revenus modestes, le Livret d’Épargne Populaire propose un taux de rendement de 5% du 1er février 2024 au 31 juillet 2024. Son plafond de dépôt est de 10 000 euros, et il est soumis à des conditions de revenus pour l'éligibilité. Ce livret offre une protection accrue du pouvoir d'achat pour les foyers éligibles, avec une exonération d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. |
Il existe également des livrets dits « boostés » ou « super livrets », propres à chaque établissement bancaire, à l’image du Livret BFM Avenir. Ces produits proposent une rémunération supérieure à celle du livret A par exemple, et ne sont pas plafonnés ou alors à des niveaux nettement supérieurs à ceux des livrets réglementés.
Autre option pour une épargne de court terme, les fonds monétaires. Ce sont des produits d’investissement placés sur des dépôts bancaires de court terme. Ces fonds permettent d’obtenir un placement dont le rendement égalise le taux interbancaire, c’est-à-dire, celui auquel votre banque place son argent à court terme. Ces fonds présentent également l’avantage de ne pas être plafonnés
Autre possibilité : investir sur des comptes à terme (ou dépôt à terme). Ces placements sont garantis avec des conditions fixées à l’avance : le taux (compris entre 1 et 4,2% bruts), la durée (généralement inférieure à 3 ans) et les conditions de déblocage. Les gains peuvent être soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
Selon vos objectifs et vos moyens, votre horizon de placement peut se situer entre 3 et 6 ans. Il s’agit d’une solution d’épargne à moyen terme pour faire fructifier cet argent, de limiter l’impact de l’inflation sans pour autant exposer votre capital à des risques de perte trop importants.
Crowdfunding immobilier : ce dispositif vous permet de prêter de l'argent à des promoteurs pour des projets immobiliers. Comme investisseur, avec un ticket d’entrée rarement inférieur à mille euros, vous pouvez espérer des intérêts compris entre 8% et 13%, avec des remboursements à échéance (12 à 36 mois). Les frais de gestion sont généralement payés par les promoteurs et non par les investisseurs, et peuvent inclure des frais de mise en place autour de 5% du montant financé.
Si vous souhaitez investir dans la pierre à moyen terme, la pierre papier peut être intéressante. Il s’agit de fonds d’investissement dédiés à l’immobilier vous permettant d’accéder en une fois à un parc immobilier diversifié. Vous pouvez vous orienter vers des fonds cotés comme les SIIC (Société d’investissement immobilier cotée) en raison de leur forte liquidité et de l’absence de frais de notaire pour l’acquisition des titres. Quant aux SCPI (Société civile de placement immobilier), elles ne sont pas adaptées pour le moyen terme en raison des frais d’entrée importants (frais de notaire notamment), difficilement absorbables sur une courte période.
Au-delà de l’immobilier, il existe des placements financiers adaptés pour votre épargne de moyen terme. L’idéal demeure d’utiliser des fonds proposant un niveau de risque adapté (fonds obligataires) ou, de constituer vous-même un portefeuille d’actions et d’obligations diversifié (option très risquée pour les débutants).
Les obligations sont réputées pour être des actifs peu risqués. Attention il existe une large diversité d'obligations dont le niveau de risque varie selon la qualité de l'émetteur.
Il s’agit d’un investissement qui dépasse 8 et 10 ans. Ce type de placement autorise une prise de risque plus importante qu’une épargne à la durée plus courte. Les options sont nombreuses.
Premier moyen d’épargne en France, l’assurance-vie s’inscrit dans le long-terme, que vous investissez en euros avec la garantie du capital ou, de façon plus risquée, en unités de compte (UC). En effet, vous disposez de son abattement fiscal au bout de 8 ans de garde du contrat. En outre, les unités de compte étant majoritairement investies dans des actions d’entreprises, cette classe d’actifs s’avère la plus rentable sur 20 ou 30 ans. Les fonds en euros offrent un rendement moyen de 1% à 2%, et les unités de compte ont un rendement potentiellement plus élevé mais avec un risque de perte en capital. Le temps joue en faveur des actions car, selon de nombreuses études, la volatilité, c’est-à-dire les fluctuations à la hausse et à la baisse, diminue fortement. Si vous avez fait le bon choix, les actions se valorisent au fil du temps et les risques de moins-values (par rapport au prix d’achat) diminuent.
Si les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu (mais pas des prélèvements sociaux de 17,2%) au bout de 5 ans de détention, en tant que titulaire d’un PEA même avec un plafond pour un PEA classique est de 150 000 euros, vous avez tout intérêt à faire fructifier votre placement dans le temps.
Même s’il n’offre pas d’exonération fiscale, ce support permet d’investir dans des titres d’entreprises du monde entier, non uniquement dans des valeurs françaises et européennes comme pour le PEA.
Ce sont des produits dédiés à la retraite dont on ne peut pas sortir avant, ou très rarement dans des cas spécifiques. À l’image du Plan Épargne Retraite (PER), permettant des versements déductibles jusqu'à 10% de vos revenus annuels. À l’issue de la période d’investissement et de blocage, vous pouvez récupérer votre argent, sous forme de capital ou de rente viagère, voire des deux, avec des frais de gestion variables selon les gestionnaires et les fonds choisis.
Les avantages de l'épargne régulière et de la diversification des investissements Épargner régulièrement (chaque mois une petite somme de manière automatique), rend cette démarche plus « supportable » et permet de ne pas être tenté de tout dépenser systématiquement. En cas de sélection d’un produit d’épargne comprenant une part de risque sur le montant épargné, une épargne mensuelle permet de lisser les éventuelles volatilités des marchés boursiers, donc les risques. La diversification est une stratégie de gestion des risques consistant à répartir votre investissement sur une variété d’actifs ou de classes d’actifs différents. On ne met pas tous les œufs dans le même panier ! |