Réchauffement climatique oblige, l’écologie est un véritable enjeu national. Pour favoriser la transition énergétique, l’État encourage activement le développement des énergies renouvelables, aussi appelées énergies vertes.
Une source d’énergie est dite renouvelable lorsqu’elle peut être régénérée en permanence dans la nature. Ces énergies vertes inépuisables sont produites par l’activité du soleil, de l’eau, du vent, de la biomasse et de la géothermie, c’est-à-dire la chaleur issue du sous-sol terrestre. Faibles émettrices de gaz à effet de serre, elles représentent une part toujours plus importante du mix énergétique. Les énergies renouvelables ont ainsi fourni 18,4 % de l'électricité consommée en France en 2017.
C’est un domaine où l’innovation est incessante. Devenue la première source d’énergie renouvelable d’Île-de-France, la géothermie est de plus en plus exploitée dans l’Hexagone. L’éolien prend également de l’ampleur : les chercheurs étudient comment capter les vents en altitude, beaucoup plus puissants qu’au sol. L’hydrogène a lui aussi le vent en poupe. Ce gaz très abondant sur terre peut être converti en électricité ou en chaleur, sans participer à l’effet de serre.
Avantages fiscaux et aides à la filière
Depuis plusieurs années, l’État accompagne le développement des énergies vertes. Les dépenses publiques de soutien au secteur ont ainsi atteint 5,3 milliards d’euros en 2016. Elles incluent des aides financières versées aux industriels qui produisent des énergies renouvelables, comme EDF par exemple, mais aussi des avantages fiscaux pour les particuliers. Ils perçoivent un crédit d’impôt en cas d’installation d’équipements économes en énergie (volets isolants, doubles fenêtres…), et bénéficient d’un taux de TVA réduit pour les travaux destinés à préserver l’environnement.
On peut aussi réduire ses impôts en installant des panneaux solaires chez soi, ou encore en optant pour un fournisseur d'électricité qui s'approvisionne chez des producteurs d'énergies vertes.
Des résultats et un objectif ambitieux
Une politique qui a déjà porté ses fruits : la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie est passée de 9,2 % en 2005 à 15,7 % en 2016. Avec un objectif ambitieux : atteindre 23 % dès 2020.
Dans l’avenir, l’État devrait renforcer son soutien aux énergies renouvelables thermiques, c’est-à-dire celles qui produisent de la chaleur. Le financement des projets de gaz et de chaleur verte initiés par les collectivités et les entreprises pourrait notamment être renforcé.
L’info en + Gros plan sur les politiques européennes La production d’énergies vertes a bondi de 71 % entre 2005 et 2015 en Europe, soit une augmentation moyenne de 5,5 % par an. Le « Paquet Énergie-Climat pour 2030 » ambitionne désormais de porter la part des énergies renouvelables à 27 % de la consommation finale d’énergie européenne. L’Allemagne reste le plus grand producteur européen d’énergie renouvelable, loin devant l’Italie, la France, l’Espagne et la Suède. Des différences qui s’expliquent en grande partie par les ressources naturelles et les conditions climatiques propres à chaque pays. |
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Crédits :querbeet